Algérie

Le FLN veut un «nouveau départ»



Le nouveau secrétaire général du parti du Front de libération nationale affirme que sa priorité était de redonner vie au vieux Front du pouvoir.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Abou El-Fadl Baâdji, qui intervenait, hier samedi, lors d'une réunion avec les mouhafedhs et les présidents des commissions transitoires, a soutenu que le parti travaillait actuellement en vue d'un «nouveau départ», prédisant des «horizons heureux». «Le FLN est sorti des entrailles du peuple et le devoir nous dicte de travailler dans l'intérêt du parti et de l'Algérie.» Pour le nouvel homme fort du parti FLN, le passif est «tellement lourd que le parti a plus que jamais besoin d'ateliers en vue de sa réforme à tous les niveaux», a affirmé Baâdji , ajoutant que le FLN est grand et peut accueillir tout le monde».
Un «nouveau départ» dont, selon Baâdji, les structures de base du parti, les mouhafadhas notamment, seront les « rampes de lancement», a-t-il ajouté. Ceci dit, Baâdji ne fera pas l'économie d'un coup d'?il dans son rétroviseur, décochant, d'abord, une flèche à l'endroit de son prédécesseur à la tête du vieux Front, le secrétaire général intérimaire, Ali Seddiki, et son équipe, affirmant travailler à l'effet de redonner vie au FLN, victime d'appétits de certains lors de l'élection présidentielle du 12 décembre dernier.
Un scrutin à l'occasion duquel, pour rappel, Seddiki avait dérouté tout le monde en apportant le soutien du vieux Front à l'ex-secrétaire général intérimaire du frère ennemi, le RND, candidat à cette élection, laissant sur le carreau l'enfant du parti, le futur vainqueur de ce scrutin, Abdelmadjid Tebboune. Mais pas que cela, puisque Baâdji promettra de mener la «vie dure» à ses détracteurs au sein du parti. «Nous livrerons bataille à tous ceux qui doutent du nationalisme et du patriotisme des militants du parti», a-t-il affirmé.
Une allusion au coordinateur du mouvement de redressement du parti, Abdelkrim Abada, qui, au lendemain de la session extraordinaire du comité central du parti, tenue le 30 mai écoulé, avait accusé Baâdji de «serviteur de la içaba» et dont «les dirigeants, les militants et les sympathisants du FLN rejettent la désignation» à la tête du parti.
Et de zoomer sur le nouveau patron du FLN, à ses yeux «illégitime», lui rappelant ses postes au ministère de la Justice et de conseiller à l'Assemblée populaire nationale, desquels il aurait été éjecté «pour ses supposés liens avec des cercles dangereux pour le pays».
Cap sur les élections législatives et locales
Dans un point de presse qu'il a animé en tout début d'après-midi, à la fin de ce conclave, le nouveau secrétaire général du parti FLN a affirmé , s'agissant de la quote-part timide du vieux Front du pouvoir au sein du gouvernement, que la désignation des membres de l'exécutif relevait des «prérogatives exclusives» du président de la République. Et de soutenir que l'objectif du parti est de sauvegarder son rang de première force politique du pays en se préparant d'ores et déjà aux prochaines élections législatives et locales. Baâdji se refusera, par ailleurs, à commenter l'annulation de la désignation de Samir Chaâbna au poste de ministre délégué en charge de la Communauté nationale à l'étranger pour son refus de se désister de sa seconde nationale française qu'il détient. Il annoncera également le dépôt, demain lundi, des propositions du parti, au nombre de 101, concernant l'avant-projet de révision constitutionnelle.
M. K.


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