Algérie

Le FLN sur un trépied


Avant que les choses ne s'éclaircissent un peu plus avec le début de la campagne « officielle », les premières disponibilités affichées ou suggérées au sein du FLN quant à la forme de son ou (ses) implication(s) sont tout simplement ahurissantes. C'est que dans la culture et la tradition de l'ancien parti unique, les choses étaient mieux avant, parce que moins compliquées. On se rappelle qu'en dehors du tumultueux épisode 2004 très vite oublié, le FLN a fait son « travail » : en se rangeant jusqu'au folklore le plus désespérant derrière le? Président déjà vainqueur, pas en soutenant un candidat en compétition ! Cette « culture » et ces « traditions » ont connu leur apogée avec la perspective d'un cinquième mandat. Ould Abbès déclarait alors, sans état d'âme, que le Président sera encore Président pour un? sixième mandat, un sixième puis un septième? A la périphérie du parti, Abdelmadjid Sidi Saïd disait la même chose avec d'autres mots : « On ne demande pas à Bouteflika de se porter candidat, il est Président et on veut qu'il continue sa mission .» Et dans un humour douteux, prend à témoin son ami Haddad pour s'esclaffer à gorge déployée sur la? fête déjà prévue au soir de la « victoire ». Depuis, Ould Abbès est en prison, son successeur aussi et beaucoup de choses se sont passées. Aujourd'hui, à l'orée d'un scrutin incertain, le FLN, peut-être bien orphelin de l'oreillette, ne sait plus à quel saint se vouer. La formule est usée jusqu'à la corde mais elle tombe bien, quand même. Il n'y a finalement que la certitude d'être du bon côté de la barrière qui a entretenu sa discipline partisane et assuré une certaine cohérence formelle, particulièrement en période des grands enjeux. Les échos qui parviennent ces derniers jours des rangs du FLN sont loin de confirmer le même alignement qu'on pensait pourtant imperturbable jusqu'à l'éternité. La dispersion des « intensions » de soutien est en effet telle qu'on croirait qu'il est dans une nouvelle mission. Pour plein de choses, l'hypothèse est un peu tirée par les cheveux mais il se peut (aussi) que le FLN n'ait pas encore livré toute l'ampleur de ses capacités d'adaptation. A moins que les choses ne deviennent vraiment plus claires pour rappeler tout le monde à l'ordre, ce que l'opinion et les médias découvrent au FLN en matière d'implication (s) est plutôt disparate et c'est le moins qu'on puisse dire. En attendant, des « militants » du FLN, on en rencontre aussi bien chez Tebboune que chez Benflis et Bélaïd. Seul Bengrina ne semble pas profiter de cette dispersion inattendue et c'était prévisible. D'abord parce que ses chances sont quasiment nulles, ensuite parce qu'il faut bien faire semblant d'avoir une « famille politique », surtout que le parcours des trois hommes, à des niveaux et des périodes différents, a été lié au FLN. La belle affaire, en attendant? mieux, si possible.S. L.
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