Algérie

Le FLN sur les starting-blocks



Réunis pour deux jours à la Mutuelle des travailleurs de Zéralda (ouest d’Alger), le comité central (CC) sortira aujourd’hui avec des décisions devant lui permettre de se lancer dans la course sous de meilleurs auspices.
Lors de son intervention, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, n’a pas omis d’appeler les militants de son parti à «se préparer sérieusement pour mener la future bataille électorale». «Les prochaines élections législatives sont d’une importance capitale, puisque les députés, qui seront élus, seront chargés de réviser la Constitution. Nous devons donc maintenir notre place de leader», a-t-il affirmé. Par ailleurs, M. Belkhadem a saisi encore une fois l’occasion pour tirer à boulets rouges sur les partisans de la mise au musée du sigle FLN. «Ce sont des sous-traitants pour les anciens colonisateurs. A l’aube de la commémoration du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, la France fait tout pour salir la mémoire de nos valeureux chouhada et moudjahidine», se défend-il. Et d’ajouter sur un ton plus vigoureux : «Ils veulent couper le cordon avec les valeurs sacrées de la nation et effacer des mémoires les noms des hommes qui ont ramené la victoire. Ces partisans de l’Algérie française ne réussiront pas.» Plus loin, Abdelaziz Belkhadem qualifie cette réclamation d’«énième manœuvre» destinée à déstabiliser sa formation. En fait, un «complot qui vise le FLN». Il indique dans la foulée que «cette tentative est similaire à celle vécue en 1989, lors de l’avènement du multipartisme». Il a accusé, sans les citer, le MSP et le RND de vouloir profiter des moments de faiblesse de l’ex-parti unique pour gagner le prochain rendez-vous électoral. Abordant le volet des réformes, Belkhadem s’est montré catégorique : «Notre parti n’a pas freiné les projets de loi. Au contraire, il a veillé à conserver le cachet démocratique», a-t-il indiqué. Commentant les diatribes qui alimentent son parti actuellement, soumis qu’il est au feu de la critique du clan des redresseurs du FLN depuis de longues semaines, Abdelaziz Belkhadem tente de minimiser la contestation. «Nous avons fourni beaucoup d’efforts pour faire revenir nos frères dans la maison mère. Nous avons utilisé tous les moyens légaux. Nous leur disons que s’ils veulent faire de la politique sous le sigle FLN, ils doivent passer par les instances du parti.» Dans le même sillage, il affirme qu’«ils (les redresseurs) sont les bienvenus au siège du parti. Pourquoi veulent-ils y entrer avec force ' Seuls les voleurs et les malfrats pénètrent pas effraction !» Rappelons que dernièrement, Salah Goudjil, meneur du mouvement des redresseurs, avait annoncé la récolte de 100 000 signatures pour destituer Belkhadem et «prendre d’assaut le siège du FLN».
 


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