Algérie

«Le FLN restera la première force politique dans le pays» Abdelaziz Belkhadem confiant quant au résultat du scrutin



«Le FLN restera la première force politique dans le pays»                                    Abdelaziz Belkhadem confiant quant au résultat du scrutin
Photo : M. Hacène
Par Karima Mokrani
De retour de France, plus précisément de Marseille où il a assisté au forum organisé dans le cadre du 50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie, Abdelaziz Belkhadem, en sa qualité de secrétaire général du FLN, n'a pas tardé à réagir à ses détracteurs qui le pressent de présenter sa démission du poste. «Le FLN restera la première force politique dans le pays», a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec les mouhafadhs, les têtes de liste et les membres du bureau politique, en prévision du lancement prochain de la campagne électorale pour les législatives. Le FLN, première force politique dans le pays, avec à sa tête, l'auteur de cette déclaration, sous-entendu. Faisant face à une vague de contestation sans précédent, déclenchée par ses proches collaborateurs au sein du parti, au lendemain de l'annonce des listes électorales fortement contestées par les anciens cadres de parti, Abdelaziz Belkhadem ne semble pas être déstabilisé par la fronde naissante et grandissante. Bien au contraire, habitué à pareilles réactions de ses compagnons de route, à l'approche des rendez-vous décisifs, l'homme fait montre de sérénité, voire de grande assurance, se projetant déjà dans l'après 10 mai 2012. «D'autres partis veulent affirmer leur présence, mais le FLN oeuvrera à démontrer son ancrage», a-t-il dit. Imperturbable, du moins se décide-t-il à l'être jusqu'à la fin des hostilités quels que soient les résultats, Abdelaziz Belkhadem affirme un détachement total de l'action entreprise par ses adversaires au sein du comité central. Ces derniers qui sont sur le point de réunir les signatures nécessaires pour la convocation d'une session extraordinaire portant principalement sur un retrait de confiance au responsable devenu persona non grata. Abdelaziz Belkhadem désapprouve l'action : «Les personnes qui ne mesurent pas la distance qui sépare la réalité de leurs désirs procèdent à la collecte des signatures des membres du comité central pour me retirer leur confiance'» Selon lui, ce genre de problèmes ne doit pas avoir lieu avant le scrutin, car tout doit se centrer sur l'événement lui-même qui est crucial pour le parti et pour le pays. Après le scrutin, ce sera un autre débat : «Il y a nécessité de rendre des comptes après le 10 mai et non avant.» Contesté pour ses choix des listes électorales par des militants qui vont jusqu'à l'accuser de vendre le pays aux nouveaux riches, le SG du FLN affirme comprendre la colère de ces protestataires : «Je comprends la colère de ceux qui n'ont pas été retenus, car l'occasion ne leur a pas été donnée, mais le problème réside plutôt dans le nombre. Le parti possède un réservoir de compétences, mais il est impossible de proposer tous ceux désirant se présenter même si le parti venait à remporter tous les sièges du Parlement».Appelant l'assistance à se concentrer sur la campagne électorale, Abdelaziz Belkhadem dira qu'en cas d'échec, il présentera lui-même sa démission du poste de secrétaire général sans que les autres ne le lui demandent. Manière de dire, encore une fois, sa certitude de la victoire du FLN, du maintien du SG actuel à sa tête' sauf s'il est lâché par le président Bouteflika. Une hypothèse d'autant plus plausible que l'enjeu de cette fronde ne semble pas être tout à fait les législatives, mais les présidentielles de 2014.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)