Le FLN remporte les législatives 2012 et détient avec le RND une confortable majorité

Les élections législatives 2012 ont été remportées par le parti du Front de libération nationale (FLN) avec 220 sur les 462 sièges de la future Assemblée populaire nationale (APN) lors d'un scrutin organisé dans la foulée des réformes engagées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour consolider le caractère républicain et démocratique de l'Etat.
Avec ce résultat, le FLN a frôlé la majorité absolue à l'APN, devançant largement le Rassemblement national démocratique (RND) qui n'a obtenu que 68 sièges, alors que l'Alliance de l'Algérie verte vient en troisième position en obtenant 48 sièges.
L'alliance présidentielle représentée par le FLN et le RND, principaux bénéficiaires des résultats de cette échéance électorale, détiendra, ainsi, une confortable majorité au sein de l'institution parlementaire. Elle occupera 288 sièges sur un total de 462.
Le Front des Forces socialistes (FFS), après une absence de plus de dix ans de la vie électorale, a décroché 21 sièges, talonné de près par le Parti des Travailleurs (20 sièges) et par les Indépendants qui ont créé la surprise en obtenant 19 sièges pour la prochaine APN.
Le Front national algérien (FNA) de Moussa Touati et le parti de la Justice et le développement (PJD) d'Abdellah Djaballah ont remporté respectivement 9 et 7 sièges.
Le Mouvement populaire algérien, présidé par Amara Benyounes, a, quant à lui, obtenu 6 sièges, suivi d'El-Fadj El-Djadid de Tahar Benbaibeche (5 sièges), le Front du changement (4 sièges), le parti national pour la solidarité et le développement (PNSD) et le Rassemblement algérien avec 4 sièges chacun.
Les femmes ont remporté 145 sièges dans la future APN, soit 31,38% des 462 sièges contre 31 sièges seulement sur 389 lors des législatives de 2007.
Le taux de participation au scrutin de jeudi a été revu légèrement à la baisse à 42,36% des 21 millions d'électeurs, contre 42,9% annoncés jeudi soir. Ce taux avait atteint 35,67% en 2007.
Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia, a qualifié les législatives 2012 de "fête exceptionnelle" du printemps démocratique algérien qui a permis de consolider l'unité nationale.
Saluant la participation "importante" de la population à ces élections, M. Ould Kablia a estimé que le peuple algérien a fait preuve d'"un sens élevé du devoir patriotique et civique".
"Le peuple en 1991 a voté une sanction contre le FLN. En 2012, c'est un vote refuge en faveur du FLN", a-t-il ajouté.
Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a estimé que les résultats obtenus par son parti aux législatives montrent que le peuple a toujours confiance en sa formation et en son programme.
Pour le RND, les résultats du scrutin "reflètent une grande victoire de l'Algérie et constituent la meilleure réponse aux partisans du boycott". Selon le chargé de communication du RND, Belkacem Mellah, l'important taux de participation au scrutin "traduit la maturité politique du peuple algérien".
Le FFS, quant à lui, a pris acte du taux de participation officiel aux élections législatives et rendu hommage aux citoyens ainsi qu'aux électeurs qui ont tenu à s'exprimer politiquement et pacifiquement.
La mission des observateurs de l'Union Africaine (UA), forte de 200 observateurs, a affirmé que le scrutin législatif de jeudi, suivi par près de 500 observateurs étrangers, a été "libre, transparent, régulier et équitable".
La mission "note avec satisfaction que les élections législatives du 10 mai 2012 se sont déroulées dans le calme et la sérénité", a déclaré le chef des observateurs de l'UA, Joaquim Alberto Chissano lors d'une conférence de presse tenue juste après l'annonce des résultats du scrutin.
La France a salué, pour sa part, la tenue des élections législatives, soulignant qu'elles se sont "globalement déroulées dans le calme et sans incident majeur".
"Nous nous félicitons que les opérations de vote pour les élections législatives en Algérie se soient globalement déroulées dans le calme et sans incident majeur", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valéro dans un communiqué.