Algérie

Le FLN, que lui reste-t-il à libérer '!



Le FLN vieillit très mal. Une sorte de sénescence qui relèverait de la psychiatrie, ou peut-être même de la gériatrie. C'est que le parti qui se prend toujours pour l'Etat dans l'Etat, s'est encore livré à un énième piteux spectacle pour choquer encore plus des Algériens, plus que jamais blasés de la chose politique.Constat évident : beaucoup de dinosaures continuent à se recycler, sans coup férir, dans l'ex-parti unique.
Ce qui s'est passé jeudi au siège du parti sur les hauteurs d'Alger, finit par remonter à la surface «l'incapacité biologique» de cette formation à se mettre au diapason des nouvelles m?urs politiques voulues par l'Algérie nouvelle. Acteur «hors-cadre» dans le landernau politique algérien, le FLN et tous ses «éléphants», qui ne veulent pas se cacher pour bien mourir, jouent à qui de l'?uf se vengera sur le b?uf ! Véritable «école de la rue», au sens «camorritain» du mot, le plus vieux parti politique du pays, avec dans ses rangs plus de courtisans que de militants, selon un ancien ténor du parti, a développé comme un instinct de survie, digne des hommes des cavernes des temps anciens. Un peu comme un ogre à l'appétit insatiable, ce mauvais mélange nationalo-islamo-conservato-machin se comporte comme un fauve en fin de règne, qui ne trouve rien d'autre pour soulager son estomac vide que de dévorer ses propres enfants. Encore et toujours, ni la mise à sac «programmée» des richesses du pays, ni les terribles bouleversements que connaissent les pays de la même sphère géopolitique, ni les malheurs innommables causés par des régimes qui marchent sur des cadavres pour rester sur place ne semblent convaincre ceux qui ont «libéré» le pays à sortir de cet enfermement psychiatrique : celui de croire mordicus que personne n'est digne de présider au destin menacé du pays que ce «Front», devenu le «colon» après avoir longtemps été le «colonisé». Que ce soit X, Y ou Z, en quoi ces noms «éléphantesques» qui se mènent une fausse bataille de titans pour le contrôle de l'appareil du parti, peuvent-ils intéresser l'Algérien de la rue, quand on sait que depuis longtemps déjà, la politique, selon la «mode» algéro-algérienne, ne représente plus à ses yeux qu'un gigantesque marché de dupes, où les gagnants d'un jour sont les perdants de toujours ' L'on sait très bien que la mise en «ordre serré» qu'induit l'échéance «tétanisante» des élections locales n'est pas étrangère à qui sera (ou ne sera pas) dans la périphérie du pouvoir, c'est-à-dire à l'intérieur du « bon cercle » ! Assurément, l'avenir du pays n'est pas plus dans un homme, fût-il un thaumaturge des temps modernes, comme il est dans la capacité d'un pays à sortir du vieux mythe du père-tutélaire, tant le monde d'aujourd'hui a appris à cultiver son blé plutôt que de manger du pain fabriqué par les mains calleuses des autres. De nombreux drames auraient pu être évités au pays si ceux qui se prennent pour les «aînés» de la République ne prenaient pas encore et toujours les (éternels) mineurs (que nous sommes), pour des «artichauts» ! Oui, aussi longtemps que le FLN se contentera des idées reçues, à défaut d'offrir de vraies pensées, c'est, peut-être, tout le pays qu'il faut envoyer au musée... !


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