Le FLN présentera ses listes le 21 mars

«3409 militants issus des mouhafadhas du pays et de la communauté nationale établie à  l'étranger ont soumis leurs candidatures», a affirmé, hier à  Alger, le secrétaire général de l'ex-parti unique, Abdelaziz Belkhadem. Statistiquement, «702 femmes ont émis le vœu de se présenter sur les listes du FLN, soit 20,5% de l'ensemble des demandes», a indiqué M. Belkhadem lors d'une conférence de presse au siège du FLN, à  Hydra (hauteurs de la capitale). Et de poursuivre : «Le nombre des moins de 40 ans est de 744, soit 21,8%.» Quant aux universitaires (diplômés) «leur nombre est de 2094, soit 61,4% des demandes transmises». Dans le même sillage, 101 militants du FLN, résidant à  l'étranger, ont envoyé leur dossier. Le SG du FLN indique que «pour figurer sur les listes, le choix des candidats se fera selon des critères techniques, à  savoir l'âge, le diplôme, les années de militantisme et les responsabilités au sein du parti». «Plus le militant est qualifié et jeune, plus ses chances de représenter le parti aux élections sont grandes», ajoute-il.  Dans la foulée, M. Belkhadem a fixé la date du 21 mars pour rendre publiques les listes. Notons que le délai fixé par le ministère de l'Intérieur expire le 25 mars. «Le choix de la date n'est pas fortuit», selon le SG du FLN, «c'est pour éviter tout nomadisme à  la veille des élections». Il a également saisi l'occasion pour adresser un message aux «futurs mécontents». «Si des militants n'approuvent pas nos décisions, ils n'ont qu'à se présenter en tant que candidats libres.» Revenant sur le conflit qui a opposé la présente direction du FLN au mouvement des redresseurs mené par Salah Goudjil depuis presque deux ans, M. Belkhadem a annoncé la fin officielle des hostilités : «Nous nous sommes rencontrés et nous avons longuement discuté de l'avenir du parti. Nous nous sommes mis d'accord sur un point principal. Celui qui se présentera aux élections le fera avec l'étiquette FLN, qu'il soit de mon côté ou du sien.» Plus loin, M. Belkhadem apporte plus de précisions : «Notre réunion avait pour but de resserrer les rangs du parti et d'unifier le discours. D'ailleurs, ce sont des cadres, qui ne se présenteront pas aux élections, qui ont raisonné les deux parties, en l'occurrence Abderazak Bouhara, Abdelkader Hadjar, Mohammed  Boukhalfa et Affane Guezzane.» Par ailleurs, M. Belkhadem a commenté la création, mercredi dernier, de la coalition islamiste, l'Alliance de l'Algérie verte, composée de l'ex-Hamas, d'El Islah et d'Ennahda : «Je salue ce genre d'initiatives. Créer des familles politiques en se basant sur l'idéologie est une bonne chose, mais personne ne doit revendiquer le monopole de l'islam.»
Le secrétaire général du FLN n'exclut pas de s'allier avec d'autres partis au lendemain des élections législatives. «Nous nouerons des alliances si nous gagnons», prévoit-il. Enfin, il a affirmé qu'au FLN, «nous avons toujours refusé le zaïmisme», suite à  une question sur le départ de Saïd Sadi de la présidence du RCD.