Algérie

Le FLN prépare son offensive



Le FLN prépare son offensive
Le silence du FLN devient problématique lorsqu'on observe l'instabilité qui frappe le gouvernementCette disparition des radars est imputée à «la gestion personnelle des affaires du parti par son secrétaire général, Amar Saâdani».D'aucuns se demandent, dans cette conjoncture difficile sur les plans social, économique, politique et sécuritaire, où est passé le parti majoritaire qui ne trouve pas opportun d'occuper la scène politique, laissée en jachère pour l'opposition. Le FLN qui, durant les années de crise, était en permanence sous les feux de la rampe, a disparu subitement des radars depuis la conférence de presse de son secrétaire général, Amar Saâdani, le 13 juin dernier, au lendemain du 10e congrès controversé tenu les 28, 29 et 30 mai dernier. Géré de manière unilatérale par M.Saâdani, l'homme qui a le plus défrayé la chronique ces deux dernières années avec ses sorties aussi surprenantes que choquantes, le FLN s'apprête à «un grand retour» fin août ou début septembre. Selon des sources proches de M.Saâdani, «une grande offensive» sera lancée dans un mois, après la convocation de la réunion du comité central et la désignation des membres du bureau politique.L'ex-parti unique mènera une campagne en faveur de la révision de la Constitution qui pourrait être révisée lors de la prochaine session parlementaire.Annoncé en grande pompe depuis 2011, le projet tarde à être concrétisé. Récemment, le chef de l'Etat a indiqué que la révision de la Constitution est à sa phase finale. Aussi, les opposants à Saâdani se préparent, eux aussi, à relancer les hostilités à la rentrée sociale. Les groupes de Abderrahmane Belayat, Abdelkrim Abada et Salah Goudjil, tous exclus à l'occasion du dernier congrès, sont toujours en contact et cordonnent toujours entre eux.Mais en attendant ce «grand retour» annoncé du parti majoritaire, le FLN continue de briller par son absence et son silence au moment où de grand défis s'imposent à la nation, nécessitant la mobilisation de la société et notamment le parti censé être majoritaire.C'est quand même bizarre, estiment les observateurs de la scène politique nationale, que la première force politique du pays s'éclipse alors que la constitution d'un front intérieur solide devient de plus en plus une exigence nationale.Même l'Armée nationale populaire a plaidé pour la construction d'un tel front pour faire face aux défis qui se posent au pays. Le silence du FLN devient problématique lorsqu'on observe l'instabilité qui frappe le gouvernement, à coup de remaniements dont certains sont distants d'à peine deux mois.Les observateurs décèlent un cafouillage total et le parti majoritaire se mue dans un silence injustifié. Cette disparition des radars du parti majoritaire est le résultat direct de la gestion personnelle des affaires du parti par son secrétaire général, Amar Saâdani. Sans direction depuis son Xe congrès tenu les 28, 29 et 30 mai dernier, puisque le bureau politique (BP) n'est pas encore installé, le parti semble naviguer à vue. «Jamais le FLN n'a traversé une telle situation depuis sa création. Jamais le FLN n'est resté sans bureau politique pendant deux mois. C'est le ridicule qui frise le tragique», avait indiqué Abderrahmane Belayat, responsable au sein du parti durant plus d'un demi-siècle. Sans chargé de communication, le FLN est un parti sans voix. Cette absence prolongée de direction, qui est appelée à durer puisque le comité central (CC) ne sera convoqué que vers fin août ou début septembre, a exposé l'ex-parti unique à toutes les dérives. Au moment où le groupe parlementaire est divisé, en raison de la décision du gouvernement d'interdire les transactions commerciales dépassant un certain seuil en espèces, la tête du parti a cultivé le mystère en refusant de mettre fin à la polémique.Au lieu de prendre une position ferme par rapport à la question, le secrétaire général du parti a préféré laisser faire, ouvrant la voie à toutes les interprétations, y compris sur son rôle dans cette polémique.Cette démarche imposée par Amar Saâdani fait que, à part ses adversaires affichés, aucun autre cadre ne peut s'exprimer ou prendre position à visage découvert. Des membres du comité central trouvent la situation cocasse. Ils en sont réduits à la spéculation et ne comprennent rien à la disparition subite de leur parti de la scène politique.




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