Le secrétaire général du FLN a assisté hier au siège de son parti à une
conférence sur «le multipartisme politique».
Conférence qui, a-t-il dit aux journalistes, entre dans le cadre « de la
formation politique du FLN, comme nous avons plusieurs thèmes à développer pour
préparer les avant-projets de résolutions, parmi ces thèmes-là, il y a le
pluralisme qui doit être débattu à la lumière de l'expérience algérienne ».
Abdelaziz Belkhadem avait rappelé à l'ouverture de cette conférence que ce
sujet a été abordé « lorsque nous appelions à la révision de la Constitution »
qui a eu lieu il y a moins d'une année. Par ce rappel, Belkhadem ne veut pas
qu'il soit forcément établi un lien entre la programmation aujourd'hui de cette
conférence et l'autre révision de la Constitution, celle-là profonde, à
laquelle il a commencé à appeler juste après les élections présidentielles
d'avril dernier.
Le SG du FLN avait écouté avant
Abdallah Srir, professeur à l'Institut des sciences politiques, faire
l'évaluation de l'expérience algérienne en matière de multipartisme politique,
partisan et même médiatique. Il quittera à la fin de la conférence et n'assistera
pas ainsi au débat parce que dit le modérateur « il a des engagements ».
Interrogé à sa sortie de la salle par la presse, Belkhadem affirme ne pas faire
une évaluation négative de l'expérience algérienne du multipartisme. « Non,
non,... », s'est-il empressé de répondre. Et à une question sur la nécessité ou
pas d'une reconfiguration du paysage politique, il soulignera que « la
reconfiguration du paysage politique se fait par la volonté des citoyens à
travers les élections ». Pour poursuivre « nous constatons que cette expérience
mérite qu'on l'évalue, ce qui a de bon, on le maintient, on le fortifie, ce qui
n'est pas bon, il faut le corriger ». Par la révision de la loi électorale ?
interrogeons-nous. « Très probablement », répond-il. Belkhadem précisera à ce
sujet qu'« en tout cas, nous au FLN, nous avons l'intention de proposer quelque
chose en matière de révision de la loi électorale, de la loi sur les partis
politiques, du code communal et de wilaya et du code de l'information ». Avant
la fin de l'année ? « Inchallah », a-t-il répondu. Le conférencier, invité du
FLN, plaidera lui la démocratie « spécifique » pour chaque pays et chaque
société. Il s'excusera lorsqu'il remontera dans le temps pour rappeler qu'en
1997, le RND avait régné sur toutes les instances et à tous les niveaux. Il
arrivera à 1999 et saluera le regroupement de partis qui ont soutenu la
candidature de Bouteflika (sans le citer). Soutenir un seul candidat par
plusieurs partis, allusion faite à l'alliance présidentielle, signifie selon le
professeur que les militants des partis politiques concernés qui ont accepté de
le faire, sont passés de la sphère de l'intérêt individuel strict à celui du
parti en tant qu'institution. « Ce n'est pas vrai, ça été décidé d'en haut, les
militants des trois partis de l'alliance présidentielle ne se rencontrent
jamais, il n'y a que les chefs qui se voient », susurre un cadre du FLN assis
dans la salle. L'on aura remarqué que la conférence d'hier s'est tenue en
présence d'une assistance dont les esprits sont hantés par la probable création
d'un nouveau parti politique par Saïd Bouteflika, le frère du président de la
République. Dès leur arrivée, des cadres du FLN en ont parlé entre eux et avec
les journalistes sur fond de grandes et inquiétantes interrogations.
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Posté Le : 16/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ghania Oukazi
Source : www.lequotidien-oran.com