Algérie

«Le FLN n'est pas un parti de factions»



«Ce qui se passe actuellement est un signe de bonne santé qui s'inscrit dans le cadre du positionnement pour accéder à  des responsabilités», déclare-t-il à  l'ouverture de la réunion des superviseurs et des mouhafedhs du parti tenue hier à  Alger. Pour lui, la fronde actuelle «est insignifiante devant les multiples crises qu'a traversées le vieux parti par le passé». «Le FLN a connu des crises qui ont été très dures. Mais l'agitation d'aujourd'hui n'est même pas une crise», estime-t-il. Poursuivant, Abdelaziz Belkhadem lance une riposte vive en donnant des estocades à  ses adversaires du parti, dont la plupart étaient ses alliés dans le mouvement de redressement qui a évincé l'ancien SG du FLN, Ali Benflis. C'est justement à  l'adresse de ces derniers qu'il lance, sans ménagement aucun, des flèches. «L'ambition est légitime. Mais il ne faut pas cracher sur la main dans laquelle tu as mangé», dit-il en s'adressant implicitement à  l'un des meneurs de la protestation actuelle, en l'occurrence Mohamed Seghir Kara.
Guéguerre au bureau politique
Dans la foulée, il précise aussi à  ses opposants que l'ex-parti unique n'est pas un strapontin sur lequel il faut monter pour arriver à  des postes de responsabilité. «Le FLN n'est pas une vache à  traire ni une monture à  prendre. Il n'est pas aussi un parti de factions», précise-t-il. Abdelaziz Belkhadem se montre même menaçant à  l'égard des leaders du nouveau mouvement de redressement. «Toute action visant à  fragiliser le parti du FLN est inadmissible», met-il en garde. Et d'ajouter dans le même sens : «La fragilisation du FLN est synonyme de l'affaiblissement de l'Algérie. Souvenez-vous des coups reçus par le FLN en 1988 et son affaiblissement», explique-t-il aux militants de sa formation présents dans la salle de conférences de l'hôtel Erryadh. Abdelaziz Belkhadem tente même d'expliquer l'origine de ce mouvement de protestation. Selon lui, la guéguerre actuelle tourne autour de la composante du bureau politique du parti. La désignation des 15 membres du bureau politique est la principale raison de cette protestation. «Je sais que si d'autres militants ont été désignés à  la place des membres actuels, il y aurait eu la même protestation», estime-t-il. Comme pour dire aux membres du mouvement de redressement que la caravane passera quand même, Belkhadem fixe les dates de la tenue des prochaines échéances internes au parti. Il affirme que l'opération de renouvellement des kasmas est sur le point d'être clôturée. «Sur les 1594 kasmas, 1514 ont déjà renouvelé leurs bureaux», explique-t-il, en ignorant les nombreuses protestations provoquées par cette opération. Il ne veut même plus entendre parler des contestations.
«Vos mascarades ne se terminent pas», lance-t-il à  un groupe de militants du FLN de Djelfa venus se plaindre de l'exclusion dont ils sont victimes. Abdelaziz Belkhadem prévoit également la convocation d'une réunion ordinaire du comité central, le 23 décembre prochain et entamera le renouvellement des bureaux des mouhafadhas à  partir de janvier 2011.     


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