Pas d’«alliance» pour les partis de l’Alliance Reportée à deux reprises pour cause de non disponibilité du chef du RND, occupé aux préparatifs du dixième anniversaire de son parti, la réunion de l’Alliance présidentielle a pu se tenir hier. Dans son discours, Ahmed Ouyahia a surtout mis l’accent sur l’existence de cette structure dont l’utilité, a-t-il précisé, est de servir d’étai au programme présidentiel. Il est vrai qu’en terme de bilan, pendant la présidence du RND, comme du reste les autres, il n’y a pas grand-chose à signaler. Ce qui mérite, en revanche, d’être souligné, c’est la conférence de presse tenue par Abdelaziz Belkhadem, SG du FLN, juste après la passation du témoin, car il a évoqué des questions politiques importantes. D’abord, il exclura d’emblée la possibilité de listes communes pour les trois partis, dans le cadre des prochaines législatives. «Les partis de la coalition sont assez représentatifs et assez populaires pour présenter chacun sa propre liste», tranche le patron du FLN. Dans le même ordre d’idées, il évoquera également les élections locales d’octobre prochain, pour faire une annonce de taille. Le changement du mode de scrutin pour l’élection des exécutifs communaux. Le ministre de l’Intérieur a opté pour le retour au scrutin uninominal à deux tours. C’est-à-dire que le parti qui aura la majorité des voix au second tour présidera seul l’assemblée communale. Ce changement de loi, qui sera l’un des premiers textes sur lequel auront à délibérer les futurs députés, répond au souci de mettre un terme à l’instabilité des exécutifs au sein des communes. Belkhadem est revenu également à la charge sur la question de la révision constitutionnelle. Il défend les propositions de son parti tout en affirmant que cette révision aura bien lieu. Quand? Ce n’est pas à lui d’en décider, mais au président de la République, a-t-il insisté. S’agissant de l’affaire Khalifa dans laquelle des ministres FLN sont cités comme témoins, à l’exemple de Ould Abbès, Belkhadem s’est montré serein en affirmant qu’il faudrait laisser la justice faire son travail, si la culpabilité des ministres est avérée, il leur appartiendra de répondre de leurs actes». Abdelaziz Belkhadem a exclu, par ailleurs, la présence de personnes ayant bénéficié des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation dans les listes du FLN et dans toutes les listes. Autrement dit, ni les repentis, ni les anciens membres du parti dissous et encore moins les anciens miliciens de l’AIS n’auront pas le droit de faire acte de candidature. Sur un autre registre, Belkhadem, s’exprimant plus comme chef du Gouvernement, a rappelé que les partis politiques qui n’ont pas tenu leurs congrès, à terme échu, comme l’exige la loi, verront cette loi s’appliquer à eux. En d’autres termes, leur participation aux prochaines échéances électorales risque d’être compromise. Le cas est surtout valable pour le FFS qui est tenu de faire vite, faute de quoi il se verra disqualifier de la course aux législatives. Il faut, par ailleurs, pointer le fait que le passage du témoin au FLN intervient dans un contexte pré électoral. Ce qui pourrait lui offrir, en tant que président de cette instance, un surcroît de pouvoir.
Posté Le : 26/02/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com