Algérie

"Le FLN joue son rôle de sentinelle"



«Le parti veut rassurer les citoyens à la veille du rendez-vous électoral de la présidentielle 2019, tous les voyants macroéconomiques sont au vert.»Après la rencontre avec l'Ugta et le patronat, le FLN a organisé hier une conférence-débat sur les perspectives économiques. Le but assigné à cette conférence est de répercuter les rapports positifs sur les fondamentaux de l'économie nationale rendus publics, hier, par des institutions internationales comme la Banque mondiale, le FMI et le cabinet britannique de recherche et de conseil Oxford Business Group (OBG). Il s'agit officiellement, d'après le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, «de rassurer les citoyens qu'à la veille du rendez-vous électoral de la présidentielle 2019, tous les voyants macroéconomiques sont au vert». Cette conférence a été organisée à l'initiative de la commission de prospective du parti, présidée par l'ancien ministre de l'Agriculture, Abdesslam Chelghoum et la commission nationale des cadres, présidée par le secrétaire général de la Présidence, Logbi Habba.
Ce dernier fait remarquer lors de son intervention que «le FLN en tant que parti politique doit avoir pour mission non pas d'endosser la mission de l'Exécutif, mais de réagir sous la casquette d'une formation politique, en proposant sa propre vision et ses idées novatrices pour orienter et guider la société». «Après le triomphe du parti aux élections locales et sa domination de toutes les assemblées élues, le FLN joue à la fois le rôle d' accompagnateur de l'Exécutif et de sentinelle, comme il présente ses remarques au président de la République», a-t-il soutenu.
Dans son allocution, l'ex-ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a indiqué que «l'équilibre des fondamentaux macroéconomiques est assuré par les capacités de l'Algérie à couvrir ses engagements extérieurs, autrement dit, ses réserves de changes qui représentent l'équivalent de presque deux années d'importations, qui garantissent au pays la confiance dans ses paiements extérieurs». Il a rappelé que le dernier rapport de la Banque mondiale a révisé ses prévisions de croissance de l' Algérie. Il n' y a pas que la Banque mondiale, il y a aussi le dernier rapport de Oxfort Business Groupe, qui conforte l'analyse qui consiste à dire que l'Algérie a dépassé le grand problème de la consolidation du déficit budgétaire et du déficit de la balance des paiements. «Par des moyens différents, l' Algérie est arrivée à dépasser les risques à court et moyen terme et le rythme du développement est maintenu car aucun pays n'a dépensé autant de dinars et de dollars en investissements publics par habitant comme l'Algérie, preuve en est que dans la loi de finances 2018, le budget d'équipement a augmenté». «Sur ce dernier point il y a à redire», souligne-t-il. Cependant, nuance-t-il «le même rapport a relevé que le pays n'a rien changé au fonctionnement de l' économie». Il a poursuivi: «Le nouveau modèle de croissance est le moteur du fonctionnement économique.»
D'après le conférencier, «dans son sondage, le même groupe a noté que 61% des grandes entreprises étrangères sondées ont avoué avoir confiance en l'Algérie, un pays qui a un grand potentiel et qui peut faire mieux». Pour rappel, dans le dernier rapport de la Banque mondiale (BM), le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel de l'Algérie devrait s'établir à 3,6% en 2018. La Banque mondiale a aussi révisé à la hausse ses chiffres concernant le taux de croissance économique de l'Algérie pour l'année qui vient de s'achever. Par ailleurs, Ould Abbès a indiqué que la situation qui prévaut dans le secteur de la santé «nous interpelle tous». Que les médecins résidents présentent leur revendication c'est leur droit constitutionnel, mais leur noble mission leur confère une plus grande responsabilité, notamment en cette période hivernale où «les catégories les plus vulnérables ont un besoin vital de la chaleur et de la présence des blouses blanches à leurs côtés au niveau des établissements hospitaliers», a-t-il ajouté. «Revenez au travail et dialoguez avec la tutelle et mettez-vous à la hauteur de votre noble mission», a-t-il lancé à l'adresse des médecins résidents. «Nous ne permettrons à personne d'utiliser le mouvement des médecins comme un cheval de bataille pour semer la zizanie», a-t-il conclu.


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