«Le FLN a bâti l'Etat algérien !»

Comme la majorité des leaders de partis politiques, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a choisi hier la capitale pour abriter son ultime meeting mettant fin à la série de rencontres animées à travers les quatre coins du pays et ce, dans le cadre de la campagne électorale pour le compte des législatives du 10 mai. D'emblée, il commencera par «redorer» le blason du FLN auquel il attribuera toutes les réalisations de l'Algérie post-indépendante et, évidemment, celle d'avant. «Le FLN a bâti l'Etat algérien! Le FLN peut s'enorgueillir de tout ce qui a été réalisé sous sa bannière !», entonnera-t-il en citant, entre autres exemples, les systèmes de santé et d'éducation qui ont permis à des millions d'Algériens, quelle que soit leur situation sociale, de s'instruire et de bénéficier de soins gracieusement. Et de remonter jusqu'au programme triennal adopté par l'Algérie au lendemain de son indépendance pour démontrer «l'impact» positif du parti qu'il dirige sur le «succès» de ce programme. Il en est de même, dira-t-il, des réformes engagées par le président de la République ces dernières années et que la majorité, détenue par l'ex-parti unique, a permis de mettre en 'uvre, aussi bien au niveau du gouvernement qu'au sein des deux chambres du Parlement. Adressant une flèche à une formation politique qu'il prend le soin de ne pas citer, Belkhadem dira que le FLN n'est pas un parti «dogmatique» comme l'est un autre, dans la mesure où, argumente-t-il, il n'hésite à se remettre en cause et à revoir certaines «anomalies» ou à corriger certains choix lorsque cela s'impose. «La politique est l'art du possible !», note-t-il, en langue nationale avant de rappeler les réformes contenues dans la Constitution de 1989 pour améliorer le contenu du précédent texte fondamental du pays, lequel remonte à 1976. Tout en soutenant que le FLN est «le maître» des questions fondamentales, il invitera ceux qui s'opposent à ce parti à présenter leurs alternatives en matière de projets sociaux, citant l'exemple de la lutte contre le chômage. «Les autres ne proposent
que des promesses et des mensonges !», lâchera-t-il.
M. C.