Définition succincte et histoire concise
Le Flamenco est un genre musical et une danse d’origine gitane et andalouse. À l’origine, le Flamenco consistait en un chant sans accompagnement (cante). Puis la guitare est apparue comme accompagnement (toque), suivie des mains (palmas) et de la danse (baile). Le Flamenco trouve son origine dans trois cultures essentielles : musulmane, juive et andalouse, qui furent violemment combattues et persécutées par l’Eglise catholique. Exégètes, musicologues, chercheurs, s’accordent à penser aujourd’hui que Triana, un quartier de Seville, est le berceau du Flamenco. Il est souvent dit que le Flamenco est né des Gitans. Certains historiens considèrent que les Gitans, par nomadisme, ont fortement contribué à la dispersion et la diffusion du Flamenco.«Cantaores» absolument prodigieux, les Gitans intègrent alors les diverses sonorités musulmanes, tel que nous pouvons encore les entendre de nos jours, avec l’immense El Hadj Abdelkrim Raïs, tout en en modifiant le rythme. Ils s’inspirent également des cantiques liturgiques chrétiens mozarabes, ou «rites mozarabes», dont la présence est attestée dès le début du IXè siècle. Ces liturgies seront interdites vers le début du XIè siècle par les papes qui se succéderont, et seront de nouveau autorisées au XVIè siècle. Il est par ailleurs intéressant de noter, que le Mozarabe apparaît pleinement dans la poésie des troubadours appelée «muwachchaha». Des pièces de musique du XVIè siècle, tout en étant d’ailleurs interdites par l’Église, peuvent nous donner une idée des sonorités arabo-andalouses qui composaient les voix et le son de cette époque.
A côté des instruments traditionnels utilisés, un seul d’entre eux semble ne pas avoir changé. Il s’agit du «rabab». Il semblerait que la mandoline a pu être utilisée aussi. À la fin du XVIIè siècle et le début du XVIIIè, le Flamenco commence à être reconnu et revendiqué par les exclus, les déshérités. Il perdra dans les années 1920, jusqu’à environ 1950, son âme. Mêlé à un folklore de «bas étage», il ne servira qu’à plaire à un public toujours plus nombreux, en recherche de trivialités. Il faudra attendre les années 1980 pour que soit entrepris un travail conséquent, pour faire découvrir aux amateurs, les plus belles et vibrantes pages du Flamenco passé. Le Flamenco renferme aussi et surtout les trois mémoires de l’Andalousie, mêlées de façon inextricable: la Musulmane, savante et raffinée; la Juive, pathétique; la Gitane enfin, rythmique et populaire».
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Posté Le : 21/03/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com