Selon le secrétaire général du comité de liaison de la transsaharienne, Mohamed Ayadi, certains pays africains n'ont pas les moyens pour financer un tel projet.La route transsaharienne ne sera pas achevée de sitôt. Et cela, malgré les avancées enregistrées au cours de ces dernières années sur ce projet. Plusieurs facteurs entravent l'achèvement de cette route. C'est ce qu'a fait savoir Mohamed Ayadi, secrétaire général du comité de liaison de la transsaharienne, qui était l'invité de la rédaction de la Radio Chaîne III dans le numéro d'hier matin.La transsaharienne est un projet de route qui relie l'Algérie à cinq pays du continent africain sur 9 000 km. le retard accusé dans l'achèvement de ce projet selon le secrétaire général du comité de liaison de la transsaharienne, est dû essentiellement au manque de financement de certains pays qui n'ont pas les moyens de financer un tel projet. Il a expliqué que chaque pays avance avec sa musculation financière. L'Algérie et le Niger ont fait des avancées notables, tandis que le Mali et le Tchad n'ont pas les ressources nécessaires pour financer un tel projet. «l'Algérie a les moyens de financer et elle a bien travaillé. Le Nigeria a finalisé ses 1130 km, mais les autres pays avancent en fonction de leurs moyens», a-t-il expliqué.Il y a aussi d'autres facteurs qui entravent la finalisation de ce projet à savoir les problèmes de gouvernance ainsi que la situation sécuritaire au Mali. «Les pays africains ont des problèmes de gouvernance. En plus du fait que les ressources financières sont faibles, il y a des lenteurs dans la mise en oeuvre du projet» a expliqué M.Ayadi. Un sommet des chefs d'Etat et chefs de gouvernement suivant la mise en oeuvre des projets du Nepad est prévu pour les 12 et 13 décembre prochains à Dakar, pour essayer de trouver des solutions au problème de financement. Le sommet sera accompagné d'un forum où se rencontreront les responsables de l'administration, les opérateurs privés, dans «l'objectif d'associer quantitativement plus le secteur privé dans la réalisation des infrastructures de transport» a précisé l'invité de la Chaîne III. Pour le manque d'infrastructures, M. Ayadi a indiqué qu'il y'avait toute une politique, à savoir que le Nepad a mis en oeuvre un programme d'infrastructures et listes de très grands projets et tout un travail de politique et d'intervention pour que ces grand projets qui ont un impact sur le développement du continent soient mis en place.Interrogé sur le rôle de l'Algérie, M.Ayadi a précisé qu'elle jouait un rôle important au sein du comité de la route transsaharienne, et qu'elle a réalisé le linéaire le plus important, à savoir1 400 km arrivant ainsi jusqu'à la frontière avec le Niger. M.Ayadi a spécifié que l'objectif du projet est l'intégration économique régionale.Quant au sujet des réseaux routiers algériens, M. Ayadi a précisé que l'Algérie est classée en deuxième position après l'Afrique du Sud, l'Algérie compte un réseau de 120.000 km et 1000 km d'autoroute. Le responsable algérien a fait savoir qu'une route qui a été correctement construite, ne devrait pas connaître de problèmes avant six ou sept ans et durer au moins 20 ans.Selon M.Ayadi, les raisons de la dégradation des routes algériennes peuvent être le dimensionnement à l'origine au niveau du bureau d'études, elles peuvent être des erreurs de prévisions de charges surtout les poids lourds.Et elles peuvent être aussi due à une pression forte pour une réalisation trop rapide. Et pour améliorer les choses il faudrait plus de politique technique, à savoir plus d'attention aux institutions qui sont en charge du contrôle, et encore plus d'ouverture vers les institutions internationales. Par ailleurs, M.Ayadi a abordé le sujet du péage, en indiquant que la route est un produit marchand et qu'il faut associer les gens au coût de la route, il a ainsi déclaré que le péage apporte une contribution face à l'entretien courant. Toutefois, il a tenu à préciser que «nous n'avons pas de problèmes de financement».
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Posté Le : 04/12/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kheireddine BOUKHALFA
Source : www.lexpressiondz.com