Algérie

Le financement des microentreprises reprend



Reculer pour mieux sauter. C'est ce qui peut caractériser la situation de l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat (Anade), en matière de traitement des dossiers de financement des jeunes entrepreneurs, ces derniers mois. Loin de s'apparenter aux anciennes pratiques bureaucratiques, l'explication à l'arrêt de financement des projets, depuis trois mois, rejoint l'impératif de mise en place de nouveaux mécanismes et textes juridiques de gestion plus fluides à même de cerner les besoins des jeunes, à leur première phase d'investissement. C'est dans cette optique que le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Microentreprise, Nassim Dhiafat a tenu à clarifier les choses, après avoir annoncé la reprise des financements pour la semaine prochaine, expliquant hier, que «cette situation était due au fait que la mission d'ordonnateur, confiée initialement au ministère du Travail soit passée au ministère des Finances, puis au ministère délégué chargé de la Microentreprise».Une restructuration qui acte la volonté de se rapprocher davantage de la préoccupation des jeunes entrepreneurs, dans la mesure où le domaine de l'entrepreneuriat jouit désormais d'une tutelle essentiellement dédiée au développement de la microentreprise, visant à simplifier les procédures et rendre l'accès au financement, dûment basé sur l'impératif de relancer une dynamique à la hauteur des défis de l'heure. Il y a lieu de convenir que le passage à un ordonnateur unique pour le déblocage des crédits et des financements, apporte un souffle nouveau dans le traitement des dossiers et leur aboutissement aux phases d'exploitation, du fait que tout le système sera délesté du poids de passage par plusieurs institutions, pour arriver au stade de la concrétisation sur le terrain. C'est dans ces ajustements administratifs et juridiques que les obstacles et les dysfonctionnements, qui minaient l'avancement des projets, s'estomperont par la force de la compétence et de la célérité dans le traitement des dossiers.
Un gain de temps et une amélioration du climat de l'investissement, qui demeurent désormais dans le besoin de combattre toutes les formes de résistance au changement, pour lesquelles le ministre n'a pas manqué de mettre en avant la mise en place de mesures fermes à l'encontre de certains responsables qui n'auraient pas suivi le principe de réorganiser le secteur eu faveur d'une meilleure prise en charge des dossiers et notamment l'objectif de promouvoir la création de richesse et d'emplois. Cela étant, il est indéniable que les nouvelles dispositions ne peuvent ignorer l'importance de trouver des solutions pour le passif que traîne l'agence, depuis des années, en l'occurrence, celui inhérent à la situation des entreprises en difficulté. Dans ce contexte, Diafat a indiqué que «son secteur suivait toutes les nouveautés relatives à la microentreprise, en veillant à combler les lacunes, notamment après le parachèvement du cadre législatif, à la faveur de la promulgation de tous les décrets et décisions interministérielles sur les crédits d'exploitation et le refinancement des microentreprises et autres». C'est donc, sur de nouvelles bases que les financements des projets reprendront, afin d'acter définitivement le passage d'une gestion purement administrative et entachée par des objectifs politiciens, comme cela a été le cas durant des décennies, à une gestion économique et scientifique de l'entreprise, où l'ultime objectif serait d'arriver à ressentir les effets et les résultats de cette stratégie, sur le développement et la croissance économique, et ce dans la chronologie imposée par la situation complexe du pays.


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