Algérie

Le fils de Khadafi nie toute médiation



L’ultimatum pour les otages autrichiens a expiré hier L’ultimatum donné par les ravisseurs qui disent appartenir à Al-Qaïda pour le Maghreb pour la libération de deux Autrichiens enlevés le 22 février a expiré, hier soir, alors que la situation sécuritaire dans le Nord du Mali, où seraient détenus les otages, se détériore rapidement. L’armée malienne a envoyé, hier, des renforts dans l’extrême Nord du pays après les affrontements de samedi avec des rebelles touareg menés par Ibrahim Ag Bahanga. Depuis jeudi, au moins huit personnes, dont cinq civils, ont été tuées par des mines et 33 militaires enlevés par la rébellion, selon des sources concordantes. Ces nouvelles violences, qui ont rompu une trêve de six mois entre les autorités de Bamako et les rebelles touareg, pourraient compliquer la libération des deux touristes autrichiens qui seraient retenus en otage dans le Nord du Mali. Les ravisseurs avaient donné jusqu’à hier soir pour libérer leurs otages en contrepartie d’une rançon et de la remise en liberté de certains de leurs supposés acolytes. Ils avaient, une première fois, prolongé d’une semaine cet ultimatum pour donner plus de temps à la négociation. Selon certaines informations, il ne faut pas exclure qu’ils pourraient de nouveau le repousser. Les deux otages, Wolfgang Ebner, 51 ans, et Andrea Kloiber, 44 ans, ont été enlevés le 22 février alors qu’ils circulaient dans le Sud de la Tunisie. Par ailleurs, il faut préciser que la Fondation Kadhafi a, de son côté, nié hier tout «contact direct ou indirect» avec les ravisseurs des deux Autrichiens, contredisant des informations diffusées ces derniers jours, informations que nous avons donné dans notre édition d’hier en précisant qu’il fallait la prendre avec l’extrême précaution. En fait c’est un dirigeant autrichien d’extrême droite, Jörg Haider, qui avait affirmé samedi que le président de la fondation, Seif al-Islam, était en contact avec les ravisseurs et qu’il était optimiste quant à une prochaine libération. «La Fondation n’a procédé à aucune intervention ou effort et n’a pas eu de contacts directs ou indirects avec les ravisseurs malgré les demandes adressées à la Fondation et à son président», a déclaré Seif Al-Islam, fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. La Fondation a exprimé par ailleurs «sa sympathie aux familles des otages, espérant une fin rapide à cette opération de prise d’otages». A rappeler aussi, et cela n’est pas sans importance, que le ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni a de son côté déclaré que l’Algérie n’était «pas concernée» par l’affaire des deux otages autrichiens «car les faits se sont déroulés en dehors de son territoire». Une manière bien ferme d’adresser une sérieuse mise au point à certaines sources médiatiques qui viseraient à tenter de faire pression sur l’Algérie à partir d’une revendication de libération d’islamistes ou de djihadistes emprisonnés sur son territoire. Cela, surtout de la part de parties qui ne reculent pas devant l’idée de négocier avec des preneurs d’otages ou qui seraient prêtes à se plier à leur odieux chantage. En attendant de connaître le sort qui est celui des deux otages autrichiens, l’on croit savoir que l’armée malienne a envoyé des renforts de troupes dans l’extrême nord du Mali après les affrontements de samedi avec des rebelles touareg. Aucun bilan n’est disponible concernant les affrontements de samedi, alors que des rebelles avaient attaqué ce même jour une patrouille de l’armée à 30 km au nord de la localité d’Abeïbara, située entre Tinzaouatène, ville frontalière de l’Algérie, et Kidal le chef-lieu de la région, selon des notables locaux. Amine B.


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