Algérie

Le fils de «Ali El Bazooka» crie au déni de justice



Il a combattu le terrorisme pendant qu'il était au summum de sa nuisance. Il a perdu ses biens et même un de ses proches. Aujourd'hui, il fait face à  l'injustice dont il a été victime dans le pays qu'il avait défendu au péril de sa vie pendant la décennie noire. Lui est un ex-Patriote de la localité d'Afir (60 km à  l'est de Boumerdès) et fils de feu Ali Gouda dit «Ali El Bazooka», un vaillant moudjahid qui a combattu le colonialisme français à  la fameuse Base de l'Est, aux côtés de ceux qui sont devenus les maîtres du pays après l'indépendance. Poursuivant le combat de son père, Rachid (40 ans) qui fait face au déni de justice dans son propre pays, intégra les rangs des Patriotes de sa localité et y a combattu les terroristes jusqu'à 1999. Trois ans plus tard, huit personnes, dont deux gardes communaux et deux GLD de la même localité, déposent plainte contre lui. Ils l'accusent de vol avec effraction et détention de plusieurs armes à  feu. Le mis en cause a été arrêté en juin 2003 à  la nouvelle ville de Dellys, où il travaillait comme entrepreneur. Il affirme avoir été jeté en prison comme un vulgaire malfrat sans qu'aucune enquête n'ait été enclenchée sur le terrain pour vérifier la véracité des faits qui lui sont reprochés. Il y a passé 10 mois. Mais la vérité a fini par éclater lors de son jugement par le tribunal criminel de Boumerdès. L'ex-Patriote fut innocenté à  deux reprises, en 2004 et 2008, pour absence de preuves justifiant les griefs, pour ne pas dire le «complot» monté de toutes pièces contre lui. Après sa sortie de prison, la victime de ce feuilleton judiciaire s'est retrouvée sans aucune ressource et fortement abattue. C'est ainsi qu'il décida d'intenter une action en justice contre les huit personnes qui l'ont accusé à  tort en vue de leur demander la réparation des dommages matériels et moraux qui lui ont été causés cinq ans durant. Mais cette nouvelle procédure judiciaire, enclenchée en vertu des articles 232 et 235 du code de procédure pénale, n'a pas encore abouti. Le dossier navigue depuis deux ans entre le tribunal de Dellys, la brigade de la gendarmerie et la chambre correctionnelle près la cour de Boumerdès. Certains accusés sont revenus sur leurs premières déclarations, tandis que d'autres n'avaient jamais été entendus, au grand dam de la partie civile qui réclame leur comparution devant la justice en vue de leur exiger la réparation des dommages qui lui ont été causés suite aux accusations portées à  son encontre et lui a valu 10 mois de prison.   


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