Le film «Vivantes» de Saïd Ould Khelifa à l'affiche

Dans une conférence de presse animée en marge de la projection de son film « Aîchat » ou «Vivantes», à la salle Es-Saâda (ex-Colisée), le réalisateur Saïd Ould Khelifa a annoncé le projet d'un film historique sur le chahid Ahmed Zabana, écrit par Azzedine Mihoubi. Le tournage sera lancé dès les prochains mois, au niveau de la région ouest du pays et notamment à Oran, ensuite à Alger pour une durée globale de 10 semaines. Pour ce qui est du financement de son projet, le réalisateur a indiqué que toutes les entreprises privées et publiques seront sollicitées, notamment l'ENTV, ainsi que le ministère de la Culture. Concernant son dernier film, qui a coûté environ 40 millions de dinars, il a été coproduit, en 2007, dans le cadre de « Alger capitale de la culture arabe » par l'ENTV et « Procom » International. La projection de mercredi dernier à la salle Es-Saâda entre dans le cadre de la distribution nationale du film. Ce long métrage de 90 minutes a permis au public présent de vivre le long et douloureux combat des femmes, meurtries dans leur chair, pour recouvrer leur honneur et leur dignité. Le film raconte les difficultés d'un groupe de femmes réunies par le destin dans un camp de fortune en plein Sahara où elles sont venues chercher du travail dans une base pétrolière. Victimes de leur malheureux destin, ces femmes seront une fois de plus victimes de l'injustice et de l'intolérance de la société. Attaquées de nuit par une meute sans nom, elles sont blessées, torturées, humiliées, violées, violentées et laissées exsangues sur le sable du Sahara. Elles ont été trahies par la conspiration et le complot ourdi par la haine d'esprits retors; leur vie bascule dans le cauchemar, dans le néant et le déshonneur. Elles garderont à jamais des séquelles profondes. Elles entament, alors, un long combat pour vaincre l'indifférence des gens, vaincre l'incompréhension et, surtout, se départir de l'étiquette de « pécheresses » et se réapproprier le statut de victimes de la barbarie. Leurs joies, leurs peines sont décrites au fil des séquences et des plans du film qui a été inspiré d'une histoire vraie.