Le film documentaire-fiction sur l'Emir Abdelkader intitulé «Le rêve des aigles» réalisé par Mohamed Hazourli et dont le scénario a été écrit par Mahjouba Soltani, a été projeté à la fin de la semaine dernière à la maison de la culture Abdelkader Alloula de Tlemcen. Ce film de 70 minutes, rappelle la vie du premier fondateur de l'Etat algérien, et son vécu à Tlemcen et qui a laissé un répertoire de poèmes sur cette cité. Le documentaire a bien su décrire cette personnalité ayant marqué de son empreinte le XIXe siècle où la renommée de l'Emir Abdelkader Ibn Mehiédine dépassa les frontières du temps et de l'espace géographique pour s'imposer au niveau universel, grâce à ses qualités de leader et de stratège militaire de la résistance nationale, de penseur, de poète doué et de précurseur et initiateur du dialogue des cultures. Face aux idéologies de confrontation et de violence qui mènent le monde actuel vers un clash des civilisations destructeur pour l'humanité toute entière, le réalisateur et à travers ce film, a tenté d'adresser un message dans lequel il précise que le legs de l'Emir Abdelkader constitue une réponse appropriée face à ces défis et dangers, faite d'humanisme et de dialogue entre les cultures et les religions. Ce spectacle a été également une occasion de mentionner les grandes épopées de l'Emir Abdelkader après la Moubaya'a, et les différentes batailles menées contre le colonialisme. De 1837 à 1842, l'Emir Abdelkader installa un campement militaire fortifié à Sebdou. Et c'est cette région et dans un lieu bien connu, que fut signé le fameux traité de la Tafna entre l'Emir et le général Cavaignac, qui devait mettre fin à la guerre. Mais les combats se poursuivront encore pendant une dizaine d'années après cet accord qui devait mettre fin aux hostilités. Le réalisateur a également montré le moulin à eau appelé "Rhat el Amir" de Sebdou. C'est une petite bicoque en pierres de grès au milieu de jardins en terrasses, situés à Habalet distante de 5 km de la ville de Sebdou. Cette vieille masure pittoresque qui surplombe un torrent de montagne gonflé par les eaux de ghar boumazza et Ain Tagga est un moulin a eau comme on n'en trouve plus aujourd'hui. Interrogé par la presse, Hazourli s'est contenté de dire, qu'on ne peut a travers un documentaire évoquer la vie d'une personnalité aussi importante que l'Emir, qui restera à jamais un homme héroïque et historique, mais est aussi un intellectuel qui s'est intéressé à la culture, à la politique, à l'économie, au fiqh, et au soufisme.
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Posté Le : 25/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Horizons
Source : www.horizons.com