Algérie

Le film "Made in France" interdit de diffusion en salles



Le film
«La censure pardonne aux corbeaux et poursuit les colombes.» Juvénal De JuvénalLes deux attaques des djihadistes dans l'Hexagone ont créé un véritable climat de terreur en France. C'est le cas pour les films qui traitent de la montée de l'islamisme politique en France. Déjà déprogrammé en raison des attentats du 13 novembre, le film «Made in France» de Nicolas Boukhrief qui devait sortir en salles courant janvier-février, sera finalement, suite à des difficultés de programmation en salles en raison du sujet du film, sera diffusé en VOD (Vidéo à la demande) via TF1 Vidéo à partir du 29 janvier. Avec les attentats du 13 novembre, le film venait d'être rattrapé par l'Histoire alors qu'il était en avance sur celle-ci: la cellule djihadiste représentée dans «Made in France», des hommes qui prévoient un attentat sur les Champs Elysées en coordination avec d'autres opérations simultanées dans la capitale, annonçait de trop près les attentats à Paris et à Saint-Denis. Le film a pour personnage principal un journaliste qui infiltre une cellule djihadiste projetant de semer le chaos dans Paris, une fiction tragiquement rattrapée par la réalité du 13 novembre. Déjà, il y a un an, la violence terroriste avait failli faire capoter le projet. Tandis que le réalisateur se trouvait en plein montage de «Made in France», les attaques contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes avaient bouleversé la France. Aussitôt, le distributeur du film, SND, s'était désengagé. A l'origine, la société avait acheté un polar, genre pour lequel Nicolas Boukhrief avait déjà réalisé deux oeuvres remarquables, «Le Convoyeur» (2004) et «Gardiens de l'ordre» (2010). Et voilà qu'elle héritait d'un film politique dont elle ne savait... Un analyste spécialiste du djihadisme pour France 24, Wassim Nasr, rapporte sur Twitter que l'organisation Etat islamique avait repris l'affiche du film dans son magazine. Suite aux attentats du 13 novembre, Nicolas Boukhrief avait expliqué à Première.fr comprendre la déprogrammation: «Pour ce qui me concerne, je considère que les événements de ce vendredi 13 ne laissaient plus de place dans l'immédiat à une fiction de ce type, aussi juste soit-elle. Un thriller comme «Made in France» nécessite, par exemple, une scénarisation et une mise en scène de la violence qui ne peuvent être proposées au public alors que des victimes, des blessés et leurs familles vivent une tragédie sans nom, en même temps que des millions de Français». Il y avait un seul film qui avait été interdit en salles en France, durant plus de 40 ans, c'était la bataille d'Alger de Gillo Pentecorvo.[email protected] /* */




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