Algérie

Le film L'Opium et le bâton remue le couteau dans la plaie FESTIVAL DE LA DIGNITE À ORAN



Le film L'Opium et le bâton remue le couteau dans la plaie FESTIVAL DE LA DIGNITE À ORAN
Sid Ali Kouiret dans le film L'Opium et le bâton
Plusieurs centaines de spectateurs au Théâtre de verdure, ne sont pas restés passifs en se mettant à jouer merveilleusement un des rôles qui n'était pourtant pas prévu par le réalisateur.
En dépit de peu de moyens dont elle dispose cette année, l'APC d'Oran, qui a instauré le Festival de la dignité coïncidant avec le 5 Juillet, a réussi à marquer l'événement en animant, ces dernières années, la Fête de l'indépendance. Feux d'artifice, danses populaires, extraits des films retraçant la guerre de Libération algérienne, chants et musique ont constitué le menu principal de la soirée de jeudi dernier.
Les présents au Théâtre de verdure d'Oran ont, à cette occasion, vécu des moments, aussi bien émouvants, que particuliers à l'occasion de la projection, mercredi soir, d'émouvants extraits de films glorifiant la guerre de Libération nationale L'Opium et le Bâton du réalisateur Ahmed Rachedi a, dans la séquence où Ali fut mitraillé par les soldats français, servi à déclencher un sentiment exceptionnel, remué le couteau dans la plaie de plusieurs Algériens qui ne sont pas près d'oublier de sitôt les séquelles d'une guerre qui a coûté la vie à 1,5 million de martyrs pour l'amour de la patrie. Tout a commencé lorsque Ferroudja s'est mise à lancer des youyous stridents devant le cadavre de son frère, Ali.
Plusieurs centaines de spectateurs présents au Théâtre de verdure ne sont pas restés passifs, eux aussi, en se mettant à jouer merveilleusement un des rôles qui n'était pourtant pas prévu par le réalisateur Ahmed Rachedi. Ils ont commencé d'abord par compatir avec Ferroudja et sa douleur avant de se lancer dans une sorte de liturgie en fredonnant en choeur l'hymne dédié à la patrie accompagné des youyous lancés à gorges déployées, par des centaines de femmes. Minuit a sonné juste après la projection des extraits de films. L'hymne national a été lancé par la grande sonorisation; il a été répété en choeur par tous les présents avant que le géant feu d'artifice n'illumine le ciel d'Oran. Aussi, l'animation a suivi avec les sonorités des chants et musiques algériens tous azimuts: raï et rap.
Lotfi Double Canon a su attirer la grande foule en lui proposant les meilleures de ses chansons tel le Cigare, Harga, Les ministres et députés et tant d'autres. Auparavant, ce fut Mohamed Lamari qui invita les présents à faire un long voyage en leur proposant sa chanson Djazaïria ou Notre Algérie. Cheb Réda et cheb Bilal, eux, ont su canaliser l'écoute des présents dès que les sonorités raï ont commencé à résonner dans le Théâtre de verdure. Imzad, cette troupe venue des fins fonds de la wilaya de Tamanrasset a ouvert le bal. Sans attendre, elle va dans son oeuvre subjuguer les présents en leur proposant un plateau riche, aussi bien sur le plan du chant, que sur le plan musical.
Cette troupe, composée de huit artistes, s'est particularisée par l'interprétation d'un style de chant original, le targui, mais modernisé grâce à l'introduction, dans son chant, de la guitare électrique. La troupe Imzad n'est pas passée inaperçue étant donné qu'elle a émerveillé les spectateurs venus en nombre assister à un spectacle que l'on a voulu et particulièrement rehaussé par la présence des rythmes musicaux représentant toutes les régions du pays.


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