Algérie

Le film est de Rabah Laradji : «Echadjara Etayiba» séduit le public



Le film est de Rabah Laradji : «Echadjara Etayiba» séduit le public
Le film «Echadjara Etayiba» de Rabah Laradji, qui a été projeté en avant première mercredi dernier au soir au Centre international de presse, a drainé un nombre important d'hommes de culture et cinéphiles. Excellent film sur le plan technique, avec un début montrant Tlemcen qui apparaît, de prime abord, comme une ville étape entre l'Orient et l'Occident musulmans, en s'imposant comme centre principal du Maghreb Central. Ce film documentaire semi fiction de 52 minutes, marqué par un arrière plan noir, a laissé le spectateur branché sur l'essentiel, loin des décors qu'on voit partout. Rabah Laradji a évoqué le parcours de Abderrahmane et son frère Aïssa, plus connus sous l'appellation de «Fils de l'Imam». Pour parler ensuite du grand savant Abdelkader El Medjaoui, au milieu du 19e siècle, né à  Tlemcen en 1818. Il étudia à  Fes et poursuivit ses études à  Constantine, ville réputée à  l'époque comme un sanctuaire du savoir, puis il compléta sa formation à  Alger. Il est considéré comme un pilier de l'enseignement, ayant formé beaucoup de personnalités du monde culturel et scientifique. Les 52 minutes ont permis aux spectateurs d'avoir une idée sur l'histoire de la ville musulmane qui commence à  partir du 7e siècle, et, dès la seconde moitié du 8e siècle, Agadir fait figure de métropole du schisme kharijite avec les Béni Ifren, la plus grosse des tribus Zenâta. En 790, elle est occupée par les Idrissides et demeurera, pendant tout le 9e siècle, un pôle de diffusion de leur influence religieuse à  travers les campagnes du Maghreb Central. Tour à  tour, capitale régionale aux époques almoravide et almohade, puis capitale du Maghreb central à  l'époque zianide, Tlemcen a abrité pendant ses années glorieuses de nombreux saints et savants. L'une de ses madrasas les plus célèbres, la Tachfiniya, dont le rayonnement culturel s'était propagé jusqu'à l'Orient et l'Andalousie, fut le siège d'un enseignement aussi intense que plurivalent ; on y enseignait toutes les sciences connues en ce temps-là et on y accueillait des étudiants venus de toute part. Rabah Laradji a parlé dans ce film de pratiquement toute l'histoire de Tlemcen en passant par l'Emir Abdelkader jusqu'à la guerre de Libération nationale.Il est à  noter que des séquences du film ont été tournées à  Constantine et Sétif et la plus grande partie a été filmée à  Tlemcen, montrant les grands sites et monuments historiques qui témoignent de nos jours de la puissance des dynasties qui ont vécu à  Tlemcen.


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