Le fichier national du logement débusque les «tricheurs»

Le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a effectué hier une visite de travail dans les communes de Bab El Oued, Sidi M'hammed, Baraki et Bentalha, au lendemain d'une nouvelle opération de relogement ayant profité à 1 515 familles de 13 communes de la wilaya. Il s'est rendu dans une cave et une terrasse d'un immeuble à Bab El Oued, évacué justement la veille. Il s'est arrêté à la rue Hassiba Ben Bouali pour vérifier aussi l'évacuation de deux immeubles qui menacent ruine. Par la suite, il s'est dirigé vers Baraki et Bentalha pour voir les 1 041 familles de la cité Diar El Baraka, installées désormais à la nouvelle cité 1 078 logements. Les efforts déployés par les services de la wilaya d'Alger, en collaboration avec ses partenaires, se vérifient facilement sur le terrain. Certains bénéficiaires affirment qu'ils sont agréablement surpris par le sérieux et la rigueur dont font montre ces mêmes services. Seulement, il y a toujours des insatisfaits, des mécontents. A Baraki, de nombreux citoyens de l'ancienne cité de Diar El Baraka voulaient intercepter le cortège du wali, manifestant une grande colère contre leur exclusion de la liste des bénéficiaires. Ils affirment être lésés dans leur droit au logement et insistent pour voir le wali en personne pour lui en faire part. Mêmes réclamations à la rue Hassiba Ben Bouali. «Il n'est pas normal que nous soyonsdeux familles et que nous ne bénéficions que d'un seul appartement», se plaignent les mécontents. Un problème qui revient en force à chaque opération de relogement, résultat de l'éclatement des familles, suite à des mariages. Seule réponse à cette demande persistante : «Déposez des recours et on les étudiera au cas par cas.» Ce sont là les propos du wali qui, à son tour, assure de la bonne gestion des dossiers, affirmant, à l'occasion, que des familles n'ont pas hésité à «trafiquer» des documents et les insérer dans leur dossier de demande de logement. Malheureusement pour elles, le fichier national du logement est là pour «débusquer» les tricheurs. Des poursuites judiciaires sont déjà engagées à l'encontre de celles dont l'accusation a été confirmée. «La wilaya travaille avec une grande rigueur. C'est très sérieux ce qu'ils font. Tout est bien examiné et les informations vérifiées sur le fichier national du logement. Je ne m'attendais pas à un tel sérieux», affirme un citoyen, venant de bénéficier, à sa grande surprise, d'un logement social à Kheraïssia, alors qu'il attendait un logement Aadl 2001. «Je me suis désisté de celui de l'Aadl, après qu'ils m'eurent donné celui du social du fait que j'habite une terrasse. Et c'est vraiment un bel appartement. Nous ne les remercierons jamais assez pour ce qu'ils nous ont fait.» A ce propos, apprend-on, un nombre considérable de citoyens inscrits dans les programmes Aadl 1 et 2 ont pu être relogés dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire. Leurs noms sont donc automatiquement supprimés des listes Aadl pour céder la place à d'autres. Voilà qui renseigne sur l'avancement du traitement de tous ces dossiers de logement, du moins dans la wilaya d'Alger. Tout cela, insistent encore des citoyens et des responsables, est dû, en partie, à l'utilisation du fichier national du logement. Pour ce qui est de la dernière opération de relogement, effectuée lundi dans la wilaya d'Alger, les familles bénéficiaires ont été accueillies dans 5 sites différents : la nouvelle cité 1 078 logements à Bentalha, la cité834 logements Ouled Slimane à Kheraïssia, la cité 1 040 logements à Douéra, la cité 932 logements à Tessala El Merdja et enfin la cité 1 432 logementsBen Abdi, encore dans la commune de Kheraïssia.K. M.