Le FGAR fait son bilan

Faible consommation du Fonds MEDA Mis en œuvre dans le cadre des accords entre l’Union européenne et le ministère des PME/PMI pour le développement de cette branche d’entreprises, le Fonds européen de garantie au crédit des PME, doté de 20 millions d’euros, n’a pas atteint les objectifs escomptés à sa création, en 2005, en matière de consommation de crédit. C’est le constat fait jeudi passé à Alger à l’occasion d’une journée d’information en direction des PME et des banques. Cette journée, animée par des responsables du FGAR et du Fonds européen, a permis de dresser un bilan duquel il ressort que 16% seulement du fonds ont été consommés, c’est-à-dire 9 milliards de dinars de garantie aux crédits bancaires alloués aux PME. Il faut savoir que le Fonds MEDA offre des garanties suivant des critères rigoureux, dont le nombre de 20 employés exigé d’une PME pour ouvrir droit à une garantie et pour celle ayant déjà bénéficié d’une mise à niveau selon des critères européens ou qui s’engage à entrer dans une action de mise à niveau. MEDA ne prend en considération que des entreprises fiables, âgées d’au moins 3 ans et suivant des filières définies. C’est en tout cas ce qu’ont reproché nombre de représentants des PME qui ont appelé, par la même occasion, le représentant de l’UE à alléger les critères. «Il faut ajouter à ce blocage celui de l’accessibilité des PME aux financements bancaires dans le cadre de leurs investissements, soit pour l’extension, la rénovation ou l’acquisition d’outils nouveaux», a indiqué M. Miloudi, représentant des PME au niveau du centre du pays. De son côté, le représentant de MEDA, Alain Daniel Thézé, a indiqué que «le problème qui a fait qu’il y ait une faible consommation des fonds réside dans le manque d’échanges d’informations entre les entreprises et les banques. Ces dernières n’étant pas, ou insuffisamment, informées sur les développements de l’entreprise». Il a appelé par la même occasion à lever tous les obstacles pour permettre une consommation des crédits à l’échéance de fin 2007. «Il faut aller vers une consommation maximum des crédits, au moins à hauteur de 50%, car ceci nous permettra de pérenniser le système de garanties et, partant, de le renouveler», a-t-il indiqué. D’autre part, le FGAR, doté d’un milliard de dinars a réalisé un taux de consommation de garanties des crédits à hauteur de 170%. «Le nombre de garanties a atteint 105 projets pour un coût total qui s’élève à 7 milliards de dinars pour un taux moyen de financement de 60% du coût du projet. Les wilayas du Centre ont le plus bénéficié des fonds avec 80 projets, suivies des wilayas de l’Est avec 47 projets. Par ailleurs, le secteur agroalimentaire a le plus bénéficié des garanties pour 36 projets, suivi des produits métalliques et machineries avec 18 garanties», a fait savoir le directeur général du Fonds, Abdennour Houaoui. Selon lui, ce genre de garantie a nettement amélioré l’environnement de la PME en Algérie.