Algérie

«Le FFS veut sauver l'Algérie et non le régime»



«Le FFS veut sauver l'Algérie et non le régime»
Malik BoumatiLe Front des forces socialistes (FFS) fait une halte dans ses rencontres bilatérales avec les partis, les personnalités, les syndicats et les organisations de la société civile, pour revenir vers sa base militante. Hier samedi, une rencontre fédérale a eu lieu à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, en présence de quelque 400 militants de la wilaya. Il s'agit pour le premier secrétaire national du parti, Mohamed Nebbou, et le secrétaire national chargé de l'animation politique, Djamel Baloul, d'expliquer la démarche de leur formation politique et répondre aux différents questionnements de leurs militants. Le FFS ne parle pas de construction, mais de reconstruction du consensus national, parce qu'il s'agit pour ce parti, fondé par Hocine Aït Ahmed, de «reconstruire le consensus réalisé entre 1954 et 1956 pour les besoins de la Révolution avant qu'il ne soit brisé à l'indépendance», selon Djamel Baloul, qui veut être rassurant devant la base militante à propos de la ligne politique du parti.«Il n'y a aucun changement dans la ligne du FFS, tracée par le militantisme et le sang des anciens militants de 1963», affirme le responsable de ce parti, non sans rappeler que «la raison d'être du FFS est toujours de réaliser les aspirations politiques, économiques et sociales du peuple algérien, préserver la cohésion et la souveraineté nationales et instaurer la démocratie, la liberté et la justice sociale dans notre pays». Revenant sur les différentes propositions de sortie de crise faites par le FFS, depuis l'appel de Hocine Aït Ahmed en janvier 1992 à l'actuelle démarche visant la reconstruction du consensus national, en passant par le contrat national signé dans la capitale italienne, le mémorandum du FFS et l'appel des trois personnalités politiques, en l'occurrence Hocine Aït Ahmed, Mouloud Hamrouche et feu Abdelhamid Mehri, Djamel Baloul a précisé que la résolution politique du dernier congrès de son parti, considérée comme la source de la démarche actuelle, est une «synthèse de toutes les propositions du FFS depuis 1963», estimant que sa formation politique milite pour «le changement en Algérie, pour une Algérie nouvelle».«Le FFS n'est pas une bouée de sauvetage pour le pouvoir, mais pour l'Algérie», a lancé l'orateur en réponse à ceux qui accusent son parti de vouloir sauver le régime, précisant que «le pouvoir est un élément du statu quo, du blocage, donc, il faut le ramener à la table du dialogue et le faire participer à la reconstruction du consensus». Donc il s'agit de sauver l'Algérie et non le régime, aux yeux de la direction du FFS, qui souhaite aboutir à «un vrai printemps. Un printemps algérien. Un printemps de roses et non de sang. Un printemps algérien et pourquoi pas maghrébin», a ajouté Djamel Baloul dans son intervention.De son côté, le premier secrétaire national, Mohamed Nebbou, a pris la parole pour rendre compte des actions menées par son parti, notamment les 21 rencontres bilatérales qu'il a organisées avec les partis, les personnalités, les syndicats et les organisations de la société civile. Il affirmera que le FFS ne répondra pas aux attaques eu égard à la démarche de consensus en cours, et relance même un appel à tous les partis, affirmant que «la feuille de la Conférence de consensus est blanche, on va la noircir ensemble», histoire de leur rappeler qu'il n'y aucun préalable à la participation à la Conférence de consensus national, dont la première phase sera consacrée aux prises de parole.À l'adresse des militants présents, Mohamed Nebbou affirmera que «le FFS ne cédera rien de ses principes». «La situation de notre pays est tellement grave, que notre détermination est grande de réussir la reconstruction du consensus national», précise encore le premier secrétaire de cette organisation politique qui qualifie de «positives» les premières consultations que la direction de son parti a eues avec les partenaires politiques rencontrés récemment. Selon le responsable du parti, l'objectif de cette démarche est «de faire asseoir tout le monde autour de la même table, réhabiliter le politique et échanger avec tous les Algériens, quelle que soit leur couleur politique ou leur idéologie».«Nous sommes fiers des actions que nous menons et nous restons sereins et confiants pour la suite de la démarche», ajoute encore l'orateur qui invite les militants à faire une large diffusion de l'appel du FFS aux citoyennes et citoyens, lancé le 20 octobre dernier, et qui vise à mobiliser le peuple algérien autour de la démarche de reconstruction du consensus national. M. B.




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