Algérie

Le FFS tient à sa convention nationale



Après avoir décidé de ne pas participer aux élections législatives du 12 juin, le FFS relancera son projet d'organisation d'une convention nationale pour une sortie consensuelle de la crise du pays.Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Ainsi, des rencontres régionales seront organisées dans les prochains jours dans l'objectif d'élaborer le projet du parti qui sera présenté à la classe politique à l'occasion de la convention nationale, a-t-on appris hier auprès des responsables du parti, lors d'une cérémonie où était dévoilé le buste à l'effigie de l'avocat, militant et compagnon de Hocine Aït-Ahmed, assassiné le 7 avril 1987 à Paris, Ali André Mecili, érigé au siège national du FFS.
Après ces rencontres régionales, une nouvelle réunion extraordinaire du conseil national sera convoquée « incessamment » pour adopter le texte du FFS.
Ce projet devait être adopté le 2 avril à l'occasion de la pré-convention tenue au Centre international de la jeunesse de Sidi Fredj à Alger. La rencontre n'avait pas abouti, puisque les débats, au lieu de porter sur cette question, avaient porté plutôt sur les élections législatives du 12 juin. Rendez-vous que le parti a rejeté le lendemain au terme de son conseil national en raison, notamment, de l'absence de conditions de l'organisation d'une élection. N'écartant pas l'éventualité d'un report des élections législatives du 12 juin, nos interlocuteurs estiment que le dialogue entre toutes les composantes de la société, y compris le pouvoir, est le moyen le plus propice pour trouver une solution à la crise politique que traverse le pays.
Le buste érigé au siège national du FFS à la mémoire d'Ali Mecili, à l'occasion de la Journée nationale du militant, coïncidant avec le 7 avril, réalisé par la section du FFS de la commune de Aït-Rzine (Béjaïa), vise à perpétuer la mémoire de ce célèbre avocat assassiné le 7 avril 1987 à Paris, sous l'instigation du pouvoir algérien de l'époque, selon des responsables du FFS qui affirment que l'un des assassins est encore en vie.
Les dirigeants du parti demandent à faire la lumière sur cet assassinat politique et à rendre justice à l'avocat.
« Par cet acte symbolique, nous escomptons honorer sa mémoire et lui rendre un hommage sincère et solennel. 34 ans sont passés depuis le lâche assassinat de feu Ali André Mecili. 34 ans nous distancent d'un crime ignoble qui nous a ravi un homme patriotique d'une grande posture, un combattant infatigable au service de la liberté et un rassembleur hors pair des forces du changement », a lancé Hakim Belahcel, membre de l'instance présidentielle du parti, dans une laconique allocution.
Il a ajouté qu'aujourd'hui, au bout de ces 34 années, le peuple algérien est décidé, comme un seul homme, de ressusciter ses valeurs, ses revendications et son combat pour l'avènement de la deuxième République. « Un objectif qu'il a longuement partagé avec ses frères de lutte à l'instar de feu Hocine Aït Ahmed et plusieurs générations de militants et de valeureux patriotes, dévoués pour une Algérie indépendante, libre et démocratique », a-t-il souligné.
K. A.


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