LE FFS SE PRONONCE SUR LES EVÈNEMENTS DE TIGUENTOURINE : «L'attaque terroriste rappelle la grande vulnérabilité du pays»

L'attaque terroriste de Tigantourine «vient rappeler (...) la grande vulnérabilité sécuritaire, économique et politique de notre pays». C'est ce que le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, a déclaré hier, lors d'une session extraordinaire du conseil national de ce parti.
Certes, le FFS observe que «ce nous savons sur cette opération, ce qui a été rendu public par les pouvoirs publics et par la presse, reste encore entouré de trop de zones d'ombre pour nous permettre de mesurer tous ses tenants et aboutissants». Toutefois, Ali Laskri relève «d'ores et déjà, les graves défaillances dans la sécurisation d'un site stratégique qui aurait dû être autrement mieux protégé, compte tenu de son caractère vital pour l'économie nationale, mais aussi à cause de sa proximité avec les frontières...». Or, le FFS observe que l'intervention française au Mali influe déjà, «dans ses liens avec l'attaque terroriste de Tigantourine mais également parce que des pressions terribles sont exercées sur le pouvoir algérien pour obtenir, voire forcer sa participation militaire à la guerre en cours». Or, dans la mesure où l'état de déliquescence politique et économique du pays ferait d'une telle décision, si elle venait à être prise, la porte ouverte à des malheurs encore plus grands que ceux qui lui ont été imposés durant la sale guerre des années 1990», le FFS estime que «cela mérite un débat sérieux». Certes, le patron du Front «accueille avec soulagement la neutralisation des terroristes par les forces spéciales de l'Armée nationale et la libération des otages, dont une écrasante majorité de nos compatriotes», rendant «un hommage particulier à notre compatriote feu Mohamed Amine Lahmar». Toutefois, Ali Laskri observe que l'«absence de démocratie et de liberté, le népotisme, la corruption, l'exercice du pouvoir en dehors de tout cadre institutionnel et de tout contrôle, la marginalisation des élites et le mépris des populations, tous ces facteurs, aujourd'hui cumulés, menacent dangereusement la stabilité du pays et son devenir».