Algérie

Le FFS s'oriente vers le boycott



Le FFS s'oriente vers le boycott
Le parti préfère maintenir le suspense avant d'annoncer officiellement sa décision.Le vieux parti de l'opposition ne lève pas le doute sur la présidentielle. Le Front des forces socialistes (FFS) va trancher prochainement cette question. «Nous n'avons pas encore tranché cette question», a réitéré hier son premier secrétaire, Ahmed Batatache.Intervenant lors d'un colloque organisé au siège du parti sur les transitions démocratiques, le premier secrétaire a avoué à demi-mot que le parti s'oriente vers le boycott. «Tous les indices indiquent que le scrutin sera fermé», a affirmé M.Batatache en précisant qu' «il faut être dupe pour croire à l'ouverture du champ politique». «On ne peut pas ouvrir le champ politique en l'espace de trois mois seulement», a-t-il martelé tout en étant sûr que la prochaine élection ne sera pas transparente. Partant de cette idée, le FFS semble confirmer la thèse du boycott.«L'environnement n'est pas encore favorable pour aller vers une élection présidentielle», a soutenu M.Batatache en marge de cette rencontre à la presse. Un autre élément qui conforte le boycott est que la plus grande force de l'opposition ne peut pas s'aventurer dans une élection en l'espace de trois mois seulement du rendez-vous électoral. Même la question de candidat pose problème pour lui. Avec la démission du leader Aït Ahmed de la présidence du parti, le FFS souffre du problème de figure charismatique à l'image de Aït- Ahmed. Devant l'absence de concertation avec les autres partis de l'opposition, l'option du boycott reste semble-t-il, le seul choix pour le FFS. Or, le parti préfère maintenir le suspense, avant d'annoncer officiellement sa décision. «Le conseil national du parti se réunira prochainement pour trancher cette question», a assuré le premier secrétaire.Interpellé sur les partis qui font campagne pour le quatrième mandat, M.Batatache estime que chaque parti est libre dans ses orientations. Selon lui, le FSS milite pour qu'il y ait une ouverture politique et l'instauration d'un état de droit. Par ailleurs, interrogé sur la démission en cascade des militants du parti à Béjaïa, le premier secrétaire a refusé de la qualifier de crise. «Il n'y a pas de crise au FFS», a-t-il affirmé avant de reconnaître toutefois qu'il y a des problèmes au niveau de la direction de Béjaïa. «Tous les cadres du FFS sont mobilisés pour régler ce problème», a-t-il fait savoir. Il faut reconnaître que la saignée s'accentue au FFS. Pas moins de 98 militants de la section de la commune de Béjaïa ont claqué la porte pour dénoncer «l'anarchie qui règne au FFS» mettant en exergue «le non-respect des statuts et règlement intérieur du parti», et s'insurgeant «contre les pratiques peu orthodoxes de quelques parlementaires de Béjaïa».Après Béjaïa, la wilaya de Bouira connaît également une saignée parmi les militants du plus vieux parti de l'opposition. C'est ainsi que dans un document en notre possession, il est fait état de la démission de sept personnes qui ont claqué la porte du FFS. L'actuel P/APC d'Aghbalou, un membre du conseil national, l'ex-vice-P/APC de Chorfa, le premier secrétaire de la section d'El-Adjiba, un ex-élu à l'APC de Chorfa, un membre du conseil fédéral/Etudiant et le premier secrétaire de la section FFS d'Aghbalou ont, dans une déclaration commune, expliqué leur retrait de ce parti. Ces derniers affirment avoir souffert de l'attitude «méprisante» de la direction nationale du parti. Cette hémorragie pousse davantage le FFS à aller vers le boycott pour se consacrer au malaise qui secoue ses structures.




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