Algérie

Le FFS s'explique



«Nous n'avons composé ni avec le pouvoir ni avec le DRS pour avoir des quotas.»C'est du moins ce qu'a avancé Ali Laskri, premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), lors d'une conférence de presse organisée, hier, au siège du parti, suite à l'annonce de la participation du FFS au scrutin de mai prochain, décidée lors de la session extraordinaire du conseil national, vendredi. Avec une voix à peine audible, Ali Laskri a déclaré que la participation de son parti aux législatives «est une participation tactique» qui s'inscrit dans la mobilisation des citoyens, la poursuite de la lutte politique, pacifique et populaire ainsi que pour remettre du mouvement dans un statu quo politique et institutionnel «destructeur» de l'Etat et de la société algérienne. Il a expliqué que cette décision a été décrétée suite à un débat militant, associant la société civile à travers trente-huit wilayas. L'interlocuteur n'a pas caché son animosité envers les médias, notamment certains titres de la presse écrite, qui, selon lui, ont rapporté que le FFS avait déjà pris sa décision pour participer aux élections depuis des mois et qu'il aurait négocié son quota de sièges à la prochaine assemblée populaire. «Notre décision, nous l'avons prise le 2 mars et pas avant et n'avons composé ni avec le pouvoir ni avec le DRS pour avoir des quotas», a-t-il prévenu, tout en se désolant de «certains praticiens de la presse» qui parlaient de «faux suspense» et de «supercherie», à l'endroit du parti. «C'est un choix souverain qui nous permettra de remobiliser le parti, et, nous l'espérons, la population», a-t-il souligné. Concernant l'absence du FFS du terrain depuis des années, le premier secrétaire affirmera que «le boycott des législatives précédentes est une preuve de l'existence du parti sur la scène politique». Pour ce qui est de l'abstention populaire qui fait peur au pouvoir ainsi qu'à un bon nombre de partis politiques, notamment dans la Kabylie qui a annoncé, d'ores et déjà le boycott des législatives, le conférencier avouera le désintéressement du peuple pour les élections à cause de la crise socioéconomique qu'il endure, seulement il est certain que son parti sera suivi, le moment opportun. «Nous avions une stratégie populaire qui a fait ses preuves, et le peuple nous a rejoint, à chaque fois», a-t-il assuré. S'agissant de la commission nationale chargée de la supervision des élections de mai prochain et composée exclusivement de magistrats, sceptique, le responsable du FFS a insinué que le travail de la dite commission est «clair», puisque selon lui, «il y a pas de justice indépendante». «Notre participation n'est ni un reniement, ni une reddition, ni une capitulation. C'est un choix souverain», conclut-il. La langue de bois et les non-dits ont caractérisé cette conférence de presse. Pourquoi donc l'avoir organisée '


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)