Le FFS refuse, le PT hésite
L?annonce faite hier par le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, d?organiser des élections locales partielles en Kabylie et dans certaines autres communes du pays, a plongé le FFS dans une vive colère et le PT dans une profonde expectative. M. Tabou, secrétaire national du FFS chargé de la communication, tient, d?abord, à relever la contradiction dans le message d?Ouyahia qui a, d?une part, pris la décision d?organiser des élections partielles en Kabylie et, d?autre part, parle « d?aboutir à un consensus sur cette question, notamment avec les partis représentés dans ces assemblées ». Ce vice de forme a fait monter le courroux de Tabou qui déclare que le FFS est un parti démocratique à qui on ne fixe pas, d?avance, un programme de travail. « Il faut que l?ordre du jour et l?objectif de cette opération soient fixés en commun accord », souligne le SN du FFS en lançant à l?attention d?Ouyahia : « Le chef du gouvernement doit savoir qu?il ne peut pas s?autoriser au FFS les pratiques dont il gère le RND ». Cédant à la colère, M. Tabou ajoute : « Si Ouyahia est habitué à la culture du coup d?Etat, alors il se trompe avec le FFS. » Toujours à l?adresse du chef du gouvernement, il dira : « Nous ne sommes pas une institution sous les commandes de l?Exécutif ou un conseil de classe à qui on envoie des convocations. » Et de conclure : « Nous ne sommes pas un parti docile qu?il fait héberger à Azur Plage, comme le font certains partis. » Par la même occasion, Tabou verse son venin sur les archs qui « se font inviter et renvoyer au gré de l?humeur du chef du gouvernement ». Pour le PT, par la voix de Djoudi, l?heure est à la réflexion. « On n?a pas encore le contenu de la conférence de presse d?Ouyahia. Il est prématuré de réagir sur quoi que ce soit », dira-t-il en indiquant que la position du PT sera connue aujourd?hui samedi. Le parti de Louiza Hanoun balancera-t-il vers le FFS ou deviendra-t-il un autre partenaire du gouvernement ? Attendons pour voir.
Posté Le : 12/03/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hamiche Amar
Source : www.elwatan.com