Algérie

Le FFS plaide pour un dialogue national inclusif



Le parti regrette "l'opacité du système de décision au plus haut niveau de l'Etat" qui, selon lui, masque "des luttes claniques pour le contrôle du pouvoir et paralyse l'action publique".Le Front des forces socialistes (FFS) ne se fait plus d'illusions quant au danger que représente le régime pour le pays. Dans une déclaration au vitriol de sa direction nationale, le FFS charge le régime en place et considère qu'il est "allergique au changement" et "constitue un danger permanent pour le pays". Face au constat des plus "déplorables" que fait le FFS de la situation générale du pays, il réitère son appel à une "solution politique". Cette solution "est urgente", explique le FFS, précisant qu'il s'agit de "l'amorce d'un processus politique" et "l'ouverture d'un dialogue sincère, responsable et inclusif avec toutes les forces vives de la nation, dans un climat apaisé, d'ouverture politique et médiatique pour permettre au pays de sortir de cette impasse historique".
"Cette démarche est la seule à même de résorber durablement la crise et de répondre aux aspirations légitimes de millions d'Algériennes et d'Algériens", ajoute le FFS, qui exhorte "tous les patriotes à prendre leurs responsabilités historiques en renouant avec les valeurs et les principes de la Révolution de Novembre 54".
"Il est évident aujourd'hui, que seule une solution politique globale et démocratique permettra l'avènement d'institutions légitimes, stables et pérennes", indique le FFS, soulignant qu'il lance "l'initiative d'une convention nationale" qui "rassemblera, dès que les conditions seront réunies, les acteurs politiques et les représentants de la société civile, pour débattre de la situation du pays et convenir ensemble d'un programme commun de sortie de crise".
Le FFS considère que "l'Algérie est à la croisée des chemins" et que "la crise que traverse le pays ne cesse de s'accroître et prend des proportions de plus en plus inquiétantes, mettant en péril la pérennité de l'Etat-nation", car "frappé durement par la crise sanitaire et ses répercussions économiques et sociales désastreuses, les Algériennes et les Algériens voient leurs conditions de vie et de travail se détériorer et leur pouvoir d'achat s'éroder de jour en jour".
Pour le FFS, le pouvoir "impuissant" face à cette situation "n'apporte pas de réponses appropriées à la crise" et "ne sachant faire usage que de l'autoritarisme au quotidien là où la situation exige des solutions politiques, économiques et sociales à court, moyen et long termes". À cette situation, regrette le FFS, s'est greffée "l'opacité du système de décision au plus haut niveau de l'Etat".
Cela masque, ajoute le parti, "des luttes claniques pour le contrôle du pouvoir et qui paralyse l'action publique". "Cela compromet gravement la sécurité nationale et ouvre la voie à tous les risques et à toutes les ingérences, y compris extérieures", met en garde le FFS. "L'Algérie nouvelle, promise en grande pompe par l'actuel pouvoir, semble, malheureusement se calquer cruellement sur celle d'avant l'insurrection citoyenne du 22 Février (...)", constate le FFS, avant de souligner que "face à la gravité de la situation, le régime persiste dans sa position d'un refus absolu de toute solution politique".
Tout en appelant le pouvoir "à mettre fin à la gestion sécuritaire et liberticide de la société", il considère que "la sécurité nationale est une notion globale qui intègre aussi bien les aspects militaires, policiers et de renseignements que les aspects politiques, économiques, sociaux et culturels", plaidant, au passage pour "la primauté qui doit revenir au politique", car "il est encore temps de donner toutes ses chances à la politique et à la solution politique".

Mohamed Mouloudj


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