Algérie

Le FFS nie les accusations d'agression du journaliste de L'Expression K. L. Chaouche invoque un certificat d'incapacité de 5 jours



Le FFS nie les accusations d'agression du journaliste de L'Expression                                    K. L. Chaouche invoque un certificat d'incapacité de 5 jours
Y a-t-il eu agression à l'encontre du journaliste du quotidien L'Expression par des députés du FFS '
Tandis que le journaliste affirme avoir subi coups et blessures, le FFS dément fermement ces accusations. «Le service de médecine légale du CHU Mustapha Bacha m'a remis un certificat de 5 jours d'incapacité pour coups et blessures», assurait, hier, le journaliste Kamel Lakhdar Chaouche, deux jours après l'agression qu'il dit avoir subie au siège même du FFS, dans la soirée de lundi dernier. Il était venu assurer la couverture médiatique d'une conférence organisée par la LADDH.
«Après m'avoir signifié, dans un langage insultant, que je n'étais pas le bienvenu, des députés et cadres du FFS m'ont barré la porte de sortie. Ensuite, l'un d'eux m'a agrippé par les épaules, tandis que les autres m'insultaient. Puis, ils m'ont violemment bousculé et donné des coups de pied, même dans mes parties intimes, tout cela devant plusieurs personnes, dont des cadres et militants du parti, des journalistes ainsi que des militants de la LADDH», relate le journaliste. «Il a fallu l'intervention d'un militant pour que je puisse m'extirper de leurs bras», ajoute-t-il. «J'escompte porter plainte contre mes agresseurs et porter cette affaire devant les instances et autres organismes compétents, et ce, avec le soutien de nombreux avocats et du SNJ», conclut M. Chaouche.
Chafaâ Bouiche, chargé de la communication au sein du FFS et député, dément formellement «ces allégations», et «invite le journaliste à présenter des témoins». «Il s'est présenté au siège du parti et nous l'avons invité à quitter les lieux, lui expliquant qu'il est indésirable, et ce, de par les articles diffamatoires que le journaliste en question a écrits, allant même jusqu'à nous traiter de nazis. Mais jamais nous l'avons agressé physiquement», relate-t-il. De même, dans un communiqué rendu public hier, le premier secrétaire national du FFS, Ali Laskri, nie «fortement ces accusations» et estime que le journaliste «était venu faire de la provocation», soutenant que ce dernier nourrit de la «haine envers le FFS».
La parole des uns contre celle des autres'
«Il faut savoir que suite au rejet de sa candidature aux élections législatives du 10 mai dernier, il s'est violemment retourné contre le FFS en s'engageant pleinement dans la campagne de lynchage menée contre le parti. Les articles qu'il a publiés depuis dans le quotidien L'Expression renseignent sur son éthique, sa déontologie et son professionnalisme», peut-on lire dans le document. Par ailleurs, de nombreuses organisations ont condamné cette présumée agression, apportant leur soutien au journaliste. «La Ligue algérienne des droits de l'homme (LADH) condamne avec la plus vigoureuse des fermetés le comportement de ces députés, qui porte un grave préjudice à un parti qui s'est illustré depuis des années par un discours sur la démocratie et les droits de l'homme, ainsi qu'à l'Assemblée populaire nationale, et interpelle les responsables du FFS, ainsi que les responsables de l'APN, pour qu'ils prennent les mesures qui s'imposent contre ces personnes», affirme le président de la LADH, Boudjemaâ Ghechir, dans un communiqué rendu public hier. De même, l'Association des journalistes et correspondants de la wilaya de Béjaïa, dans un communiqué rendu public hier, condamne «fermement cette agression, qui relève d'un autre âge et interpelle la direction du parti».


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