«Le FFS milite pour l'instauration d'une 2e République par un changement pacifique»

Le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition, le Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, a indiqué, hier à Tizi Ouzou, que le FFS milite pour l'instauration d'une 2e République par un changement pacifique car, a-t-il dit, la violence arrange plutôt les affaires du pouvoir en place qui a freiné l'élan démocratique. «Le changement s'impose aujourd'hui», a-t-il soutenu. Il s'exprimait lors d'un meeting électoral animé au théâtre régional Kateb-Yacine.
Abordant le prochain rendez-vous électoral, les locales du 29 du mois en cours, M. Laskri a exhorté les candidats de son parti à 'uvrer, une fois élus, pour rétablir la confiance avec la population en l'associant dans la gestion des affaires de la collectivité pour un développement à la hauteur des attentes citoyennes. «La commune doit s'ouvrir à la population», a-t-il martelé sous un tonnerre d'applaudissements de l'assistance, venue nombreuse assister à ce meeting électoral. «Ceux qui nous gouvernent ont confisqué tous les pouvoirs à leur niveau et ont tourné le dos aux préoccupations citoyennes», a-t-il dit, allusion aux nouveaux codes communal et de wilaya qui confèrent toutes les prérogatives à l'administration au détriment de l'élu local. «Nous militons pour la révision de ces codes communal et de wilaya», rappelle-t-il. M. Laskri s'est, en outre, élevé contre le système de gouvernance, largement dépassé, qui a ruiné le pays en dépit, regrette-t-il, de l'embellie financière de l'Algérie. «Le développement, tous secteurs confondus, est à l'arrêt, conséquence d'une gouvernance catastrophique dans tous les domaines», a soutenu M. Laskri, considérant qu'il est temps de sortir de la crise «multiforme» que nous vivons depuis 50 années. Enfin, s'exprimant sur la régularité de ce scrutin, il a laissé entendre que ces élections, comme d'ailleurs les précédentes, seront entachées d'irrégularités, citant le vote des militaires qui constituera, aux yeux de l'orateur, «la plus grande fraude électorale».