La question de sa participation aux consultations politiques n'étant pas encore tranchée, le FFS reste ainsi le dernier parti à se positionner par rapport aux échéances politiques en cours.Les principaux responsables du FFS étaient en conclave, pendant tout l'après-midi d'hier à Alger, en vue de trancher la question de la participation de leur parti aux consultations politiques que mène actuellement Ahmed Ouyahia pour la révision de la future Constitution. Etaient présents à la réunion les membres de l'instance présidentielle, les membres du secrétariat national et les présidents des commissions permanentes du conseil national. Fait inhabituel, depuis au moins la désignation des nouvelles instances du parti, le FFS reste ainsi le dernier parti politique à se déterminer par rapport aux échéances politiques en cours.Comme lors de l'élection présidentielle où il a attendu quelques heures avant le scrutin pour annoncer une décision restée incomprise jusqu'à aujourd'hui, le plus vieux parti de l'opposition peine à trancher, semble-t-il, la question qui porte sur la participation ou non aux consultations sur la future révision de la Constitution. Pourtant, la position du FFS commençait à se dessiner depuis quelques semaines déjà. Lors d'une récente sortie publique, le premier secrétaire national du FFS, Ahmed Betatache, avait accusé le pouvoir de «mettre la charrue avant les b?ufs» en procédant à une révision constitutionnelle.Cette déclaration semblait être en cohérence avec la proposition du parti. Il préconise en effet une «période de transition» et un passage «consensuel» vers un «régime démocratique». Cela passe, selon la formation politique, par l'organisation d'une conférence nationale. Une proposition qui ressemble, à bien des égards, à celle de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique qui elle a, déjà programmé la conférence nationale des forces de l'opposition pour le 10 juin. Seule différence entre les deux parties : le timing. Pendant que la CNLTD propose une rencontre dans l'immédiat, le FFS veut, lui, prendre son temps. Stratégie ou difficulté à trancher les grandes questions de l'heure, le FFS avait adopté la même attitude attentiste lors de la dernière présidentielle. Alors que les débats faisaient rage sur la candidature de Bouteflika pour un quatrième mandat, il s'était muré dans un silence troublant.Et lorsqu'il a été appelé à donner une consigne de vote par rapport au scrutin présidentiel, ce parti, pourtant habitué à être aux avant-postes lors d'événements nationaux, a pris le chemin le plus facile de la confusion. Et pour ne rien arranger à la situation, le groupe parlementaire du Front des forces socialistes s'est abstenu lors du vote sur le plan d'action du gouvernement. Une position qui ne cadre pas avec les déclarations parfois virulentes de certains députés de cette formation. Au moment où nous mettions sous presse, aucune décision n'est sortie de la réunion qui semblait se poursuivre.
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Posté Le : 07/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali Boukhlef
Source : www.elwatan.com