Algérie

Le FFS installe un comité de pilotage



Le Front des forces socialistes (FFS) vient de mettre en place un Comité de pilotage du collectif national des femmes (CPCF). Cet organisme, visant la création d'un cadre de formation et d'activité adéquat, a été lancé hier au siège du parti lors d'une conférence-débat sur le rôle de la femme algérienne dans le changement démocratique. «Le comité sera constitué de militantes du FFS, de femmes de réseaux associatifs et sociaux qui activent sur le terrain pour la promotion des droits de la femme et la citoyenneté, ainsi que de toute personne intéressée et sensible aux objectifs du Front des forces socialistes», déclare Faïrouz Bouamama, secrétaire nationale aux droits de la femme du parti de Hocine Aït Ahmed, lors de l'ouverture de la conférence-débat. C'est une structure qui se veut «un espace d'échange, de concertation et de stimulation de la mise en pratique du programme d'action du secrétariat aux droits de la femme», appuie-t-elle. Le rôle attribué au comité de pilotage consiste en l'analyse et l'enrichissement du programme du secrétariat national et la coordination des activités avec le programme des autres secteurs du parti. Le comité s'attellera surtout à  mettre en application effective le projet du chantier de la femme, en installant des commissions de travail.
Le travail de proximité n'a pas été omis par les cadres du FFS qui visent la mise en place des collectifs femmes dans les différentes structures locales. Par ces actions, le parti se prépare à Â deux échéances, en l'occurrence le forum national des femmes et le forum maghrébin des femmes. Le travail du terrain s'étend également aux conférences-débat qui verront la participation des représentants du mouvement associatif, des mouvements sociaux et «toutes les personnes qui aspirent à  un vrai changement démocratique», soutient Mme Bouamama. Les thèmes retenus pour ces conférences sont axés essentiellement sur le rôle de la femme dans la politique, dans le développement durable et dans le processus démocratique. Le code de la famille sera également l'objet du débat.
Pour ce faire, la formation des militantes a été prévue. La conférence-débat : «La femme algérienne au cœur du changement démocratique», animée hier par Sabrina Moussi, magistère en droit, et Abdelkader Mahmoudi, professeur en sciences politiques à  l'université d'Alger, a connu un débat chaud suite aux propos comburants tenus par Dr Mahmoudi à  l'égard du mouvement féministe. La conférence, qui a été conçue au départ pour discuter du rôle de la femme dans le changement démocratique, comme son intitulé l'indique, s'est transformée en un débat sur la polygamie et le rôle de la femme algérienne dans la sauvegarde des valeurs qui, selon Dr Mahmoudi, la distinguent de la femme occidentale. Le conférencier plaide pour la contribution de la femme à  «la rationalisation du comportement politique», s'interrogeant sur la conception de la femme pour la modernité et la démocratie. «49 ans après l'indépendance, les femmes doivent affronter un double défi ; elles doivent contribuer au démantèlement de l'ordre politique autoritaire en place et recouvrir leur dignité de citoyennes algériennes à  part entière», analyse Faïrouz Bouamama. Néanmoins, entre la volonté de faire avancer les choses et la réalité du terrain, le chemin est encore long.
 


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