Algérie

Le FFS hier chez le coordinateur du Pôle du changement



Le FFS hier chez le coordinateur du Pôle du changement
"Pour être authentique, un tel consensus devra se former entre forces politiques représentatives et légitimes, qu'il s'agisse du pouvoir ou de l'opposition", estime l'ex-candidat à la présidentielle.Après le FLN et le RND rencontrés mardi, c'est au tour de l'ex-candidat à la présidentielle et coordinateur du Pôle des forces du changement, Ali Benflis, de recevoir hier une délégation du FFS au siège de sa permanence.La délégation du FFS était conduite par Mohand-Amokrane Cherifi. La rencontre a porté sur la proposition "d'une conférence nationale du consensus" entre le pouvoir et l'opposition soumise par le FFS. "Les objectifs, le contenu et les mécanismes de cette initiative ont fait l'objet d'une présentation de la part de la délégation du FFS qui a été suivie d'un échange de vues approfondi et franc entre les deux délégations, tant sur l'initiative elle-même que sur la crise politique d'une gravité sans précédent à laquelle le pays est actuellement confronté", lit-on dans le communiqué sanctionnant la rencontre.Ali Benflis a introduit sa réponse à la présentation du FFS en soulignant que "la gravité extrême de cette crise politique commandait plus que jamais auparavant le rassemblement de toutes les forces patriotiques soucieuses d'engager le pays sur la voie du changement démocratique ordonné, graduel et apaisé". Dans ce contexte, Ali Benflis a tenu à rappeler sa lecture et son analyse de cette crise politique en soulignant que celle-ci "englobait une crise de régime particulièrement menaçante qui exige un traitement hautement prioritaire, une transition démocratique qui ne pouvait être conduite que par des autorités représentatives et légitimes et le changement de la nature du régime politique auquel seules ces mêmes autorités représentatives et légitimes peuvent procéder en organisant le passage d'un pouvoir personnel et autocratique à un pouvoir démocratique conforme aux normes universellement admises."À cet égard, Ali Benflis a souligné que "de tous ces défis politiques qui restent à relever, c'est incontestablement celui inhérent à la crise actuelle du régime qui devait retenir l'attention de toutes les forces patriotiques tant il est lourd de menaces pour l'intégrité de l'Etat et pour l'unité et la cohésion de la nation". Par ailleurs, Ali Benflis a soutenu que "cette crise de régime, qui requiert un règlement urgent, était le produit naturel d'une vacance avérée du pouvoir, de la quasi-cessation d'activités des institutions de la République et de l'illégitimité de ces mêmes institutions".Pour lui, "le règlement de cette crise de régime faisait déjà l'objet d'un consensus au sein de l'opposition nationale et qu'il appelait à un retour à la volonté populaire souveraine au moyen d'élections préparées, organisées et contrôlées par une instance électorale indépendante, impartiale et permanente", estimant qu'"un retour aux urnes dans ces conditions strictes de transparence, de régularité et de garantie est le passage obligé et irrécusable de la crise de régime actuelle". S'agissant de l'initiative du FFS, Ali Benflis a rappelé quatre principes essentiels auxquels il a été et demeure fermement attaché. Le premier principe est celui du consensus national qu'il a déjà fait sien en l'érigeant en axe fondamental dans son programme pour la dernière échéance présidentielle et qu'il continue à promouvoir comme instrument privilégié du règlement de la crise politique actuelle.Le second principe s'attache au constat que "pour être authentique un tel consensus devra se former entre forces politiques représentatives et légitimes, qu'il s'agisse du pouvoir où de l'opposition nationale". Le troisième principe repose sur "la conviction qu'une vacance du pouvoir a généré un pouvoir non identifiable, et, de ce fait, seul un retour aux urnes peut, tout à la fois, apporter une solution effective à la crise de régime et identifier les forces politiques habilitées à conduire la transition démocratique sur la base d'un mandat populaire explicite et sans appel".Le quatrième principe est lié à la certitude qu'"un consensus qui serait recherché en dehors des forces politiques légitimes et représentatives n'est pas de nature à fonder le règlement définitif et durable de la grave crise politique actuelle".En clair, Ali Benflis, tout comme les membres de la CNLTD, reste attaché à ses principes et à ses exigences, notamment celle d'une indispensable transition. Le FFS, quant à lui, ne désespère pas de voir les partis de l'opposition se ranger derrière son idée, sachant que pouvoir et opposition campent chacun sur sa position.Les dirigeants du FFS devraient rencontrer les autres acteurs de la scène politique nationale, pour essayer de les convaincre d'aller vers la conférence du consensus national, mais déjà, les réponses mitigées de Saâdani et celles de Benflis laissent penser que ce ne sera pas une mince affaire.




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