Le FFS fera-t-il mouche à Constantine '

De notre correspondant à ConstantineNasser Hannachi
La nature a horreur du vide? et l'exercice politique du boycott. Absent de la carte politique à Constantine depuis 10 ans, le Front des forces socialistes (FFS) devra travailler pour refaire surface localement à la faveur de l'appel de son leader, Hocine Aït Ahmed, qui a annoncé officiellement l'entrée en lice du parti dans les législatives du 10 mai prochain. Au lendemain de cette affirmation, à Constantine, aucune voix officielle de cette formation ne s'est exprimée ou a commenté le comeback significatif du front en perspective du futur scrutin qualifié de «nécessité tactique» par son dirigeant. Considéré comme l'éternel boycotteur des suffrages tant que le système en place prédomine les débats, le FFS a pris à contre-courant les autres formations politiques et veut se repositionner avec pour mot d'ordre la «remobilisation politique et pacifique du parti». Toutefois, cet engagement devra se concrétiser les prochains jours à Constantine. Pour l'heure, le parti tarde à donner le ton, alors que les autres formations, même nouvellement agréées, s'illustrent pour faire valoir leur présence. «La confirmation de la participation du FFS n'est pas encore digérée. Il va falloir attendre quelques temps pour voir le Front réinvestir le terrain dans cette ville», devait commenter un citoyen. «C'est une bonne chose et perspective pour les futures élections jusqu'alors dominées par des partis caressant dans le sens du poil. Je pense que le FFS sera fidèle à sa tradition et ses principes pour renverser un tant soit peu la tendance et la vision politique au sein de la future composante de par ses principes demeurés inchangés», ajoutera-t-il.La scène politique constantinoise dominée par la présence de la défunte Alliance présidentielle FLN-RND-MSP, pourra désormais renouer avec le discours critique et l'opposition, pour peu que le plus vieux parti d'opposition réinvestisse réellement le terrain, a commenté un citoyen. Même si à Constantine la participation du FFS est sujette à moult interrogations, des universitaires et observateurs voient dans ce retour stratégique un repositionnement du parti d'Aït Ahmed dans le camp de l'opposition.