Algérie

Le FFS face à une crise sans précédent


Le FFS face à une crise sans précédent
La crise larvée qui couve au sein de la fédération FFS de la wilaya de Béjaïa, depuis plusieurs mois, vient d'éclater au grand jour avec la démission collective d'un grand nombre de cadres et militants de cette instance régionale, l'une des plus importantes du parti.En effet, dans une lettre adressée à la direction du parti, plus d'une trentaine de militants, dont des élus à l'APW, des membres de la fédération et de sections communales de la wilaya de Béjaïa, annoncent leur décision "mûrement réfléchie" de démissionner des rangs du FFS."Nous, premier secrétaire fédéral, membres du secrétariat, élus APW et élus APC, avons décidé de démissionner du parti. Vous comprendrez que ce n'est pas de gaieté de c?ur que nous nous sommes résolus à cet ultime recours. Nous sommes conscients ? et c'est peut-être déjà le cas ? que les adeptes de la désinformation, de l'intox, les spécialistes des man?uvres et des intrigues au sein de l'appareil du parti vont se remettre au ?travail' pour tenter de réduire notre décision à une quelconque saute d'humeur", ont-ils indiqué, dans une longue déclaration annonçant leur décision de claquer la porte de leur parti. Les militants démissionnaires reprochent à l'actuelle direction du FFS d'avoir dévié la ligne politique originelle du parti pour l'amener dans le giron du pouvoir. Ils justifient leur rupture avec leur formation politique par leur "refus de cautionner des positions opposées à la ligne du parti"."Le FFS a renoncé à son rôle de parti d'opposition pour se complaire dans celui de la figuration. Il est devenu un appareil hégémonique qui squatte le parti en déphasage ahurissant avec sa base militante. Des signes annonciateurs de l'hégémonie exercée par cet appareil sur le parti, ses structures et ses différents organes de contrôle, des prémices de la chape de plomb qui allait s'abattre sur la vie politique interne aves ses répercussions et ses prolongements au plan externe, en étouffant et en inhibant toute initiative de mobilisation, de canalisation et d'accompagnement des revendications des citoyens", ont-ils déploré.Pour ces désormais ex-cadres du plus vieux parti d'opposition, "l'appareil a affiché du mépris à l'égard de la mémoire du FFS et de son histoire qui se confond avec celle du pays, en usant de tous les artifices pour torpiller le projet de réalisation et d'inauguration de la stèle en hommage aux martyrs du FFS de 1963 à l'occasion de la commémoration du cinquantenaire de la fondation du parti".Bien que le conflit opposant la fédération de Béjaïa à la direction nationale du FFS soit latent et plus profond, l'annulation par le premier secrétaire national, Ahmed Betatache, de la tenue d'un conseil fédéral prévu pour le vendredi 27 décembre dernier, dans la commune de Tamridjet (daïra de Souk El-Tenine), constitue la goutte qui a fait déborder le vase.Contacté par nos soins au sujet de sa démission du FFS, le député Khaled Tazaghart estime que la crise que vit le parti dépasse le cadre organique."Ça concerne l'option politique, dès lors qu'on ose toucher le dossier le plus sacré, celui de l'histoire et de la mémoire du parti. Les tenants de l'appareil sont contre la réalisation d'une stèle à la mémoire des martyrs du FFS de 1963, au moment où même les miliciens de Ben Bella n'oseraient s'opposer à un tel projet. Donc, je me pose la question suivante : qui sont-ils ces gens-là '", nous a-t-il déclaré d'un air abattu.K ONomAdresse email


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