Algérie

Le FFS et les «faux débats»



Le Front des forces socialistes (FFS) a saisi l'occasion de la commémoration de son 46ème anniversaire pour sortir dans la rue à Tizi Ouzou. En effet, à l'appel de la fédération locale du parti, des centaines de personnes ont battu le pavé depuis la maison de la culture jusqu'au cimetière de M'douha pour un recueillement. Les manifestants conduits par le premier secrétaire du parti, Karim Tabou, ont effectué l'itinéraire dans le silence et avec une seule banderole, celle de l'emblème national déployé car «il s'agit d'une commémoration», nous a-t-on expliqué du côté des organisateurs visiblement très satisfaits de leur action qui s'est terminée par un hommage aux martyrs du FFS de 1963, lu par Tabou. Ce dernier avait auparavant devant des centaines de militants et sympathisants à la salle de spectacle de la maison de la culture animé une conférence au cours de laquelle le discours habituel du parti a été développé sans manquer de se positionner sur les mesures de la dernière loi de finances complémentaire (LFC).

 En effet, le premier responsable du plus vieux parti de l'opposition a été d'une rare virulence à l'égard du pouvoir qu'il accuse d'être derrière la déstabilisation qui ciblerait le FFS ces dernières années mais qu'il dit «ne cède toujours pas à ces pressions» et «qu'il préserve son caractère national», en réponse à une critique d'un sociologue à propos de l'implantation régionale de son parti. Commentant les mesures de la LFC, l'orateur n'a pas manqué d'exprimer son étonnement quant à la particularité de l'Algérie par rapport au reste des pays par l'établissement d'une seconde loi de finances dans l'année. A ce propos, il a soutenu que partout dans le monde «on ne recourt à une loi de finances complémentaire que pour faire face à une grave crise». Pour Tabou, le but est de «nous imposer un faux débat tout en occultant les vraies solutions aux problèmes des Algériens». Car, poursuit-il, «sinon comment expliquer que le débat se focalise sur la suppression du crédit auto». Pour lui, le gouvernement devrait plutôt «se consacrer à la recherche des véritables solutions aux problèmes du citoyen au lieu de le mener dans un débat qui n'a pas lieu d'être».




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