Algérie

Le FFS et le RCD se disent indignés


Le « remaniement » ministériel opéré mardi est perçu comme une « congélation politique » par le RCD. Le Front des forces socialistes (FFS) dénonce, de son côté, une autre « mascarade ». Le secrétaire général du Front des forces socialistes estime qu'il « n'y a pas de nouveau gouvernement ». « Sans surprise aucune, tous les ministres ont été reconduits. Ces élections n'ont été qu'une opération de faire semblant pour tout remettre en place », affirme M. Tabbou. Et de poursuivre : « Ahmed Ouyahia, un grand architecte de la fraude, se voit confirmer dans le rôle d'exécutant des sales besognes. L'on a opté pour le maintien du personnel responsable du malaise du pays. » Le Rassemblement pour la démocratie et la culture (RCD) n'a, lui non plus, pas fait dans la dentelle pour qualifier le maintien des membres du gouvernement à leur place. La formation politique de Saïd Sadi voit en le maintien du gouvernement d'Ouyahia un « message cru ».« Maintenir en poste les tricheurs du 9 avril, c'est gratifier les voleurs d'hier et de demain. Pour indigne et révoltante qu'elle soit, cette annonce a le mérite de la clarté et accule chacun à prendre ses responsabilités », estime le parti de Saïd Sadi. « En reconduisant tel quel un gouvernement qui a stérilisé la nation, le pouvoir algérien délivre un message et avoue une impuissance », peut-on lire dans un communiqué du RCD rendu public hier. « La secte au pouvoir revendique l'irresponsabilité comme mode de gouvernance. Le refus, ou plus exactement l'incapacité, de faire évoluer les lignes claniques témoigne de l'âpreté des affrontements dans le sérail qui interdisent toute concession ; chacun défendant ses prébendes au prix d'une implacable paralysie », soulignent les rédacteurs du communiqué. Les membres du RCD s'interrogent sur ce que diront les responsables algériens pour expliquer ce qu'ils appellent « farce électorale des tontons macoutes ».Pour le RCD, le comportement du pouvoir algérien est digne de Mao Zedong. « Comment oser apparaître parmi les grands de ce monde, quand ce même gouvernement a clamé que le génie du grand timonier a mis le pays à l'abri de la crise mondiale avant de l'entendre dire lui-même, le jour de son intronisation, que tout compte fait, les turbulences financières internationales allaient affecter durement la vie des Algériens », écrivent-ils. Le pouvoir algérien, estime encore le RCD, « s'offre en bouffon de la politique étrangère et rejoint la liste pitoyable des despotismes déclinants, menaçant d'emporter la collectivité nationale dans son naufrage ». Le porte-parole du Parti des travailleurs, Djelloul Djoudi, n'a pas souhaité commenter la constitution du nouveau gouvernement, disant qu'une réunion des membres du parti devra aborder ce sujet aujourd'hui. Même si la patronne du PT ne fait pas mystère de l'antipathie qu'elle éprouve envers le ministre de l'Industrie et celui de l'Energie, le Parti des travailleurs se montre encore réservé sur la question.
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