Le FFS dénonce «les regroupements parapolitiques»

Dans le cadre de la préparation de la célébration du 57e anniversaire de la création du FFS, le premier secrétaire national du parti, Youcef Aouchiche, a présidé, hier samedi, une rencontre régionale des fédérations de l'ouest du pays au niveau du siège de la fédération d'Oran.Dans une longue allocution devant les militants, M. Aouchiche a affirmé que «l'ampleur de la crise nationale, aggravée par la pandémie de Covid-19, ainsi que les grands défis que doit relever en urgence le pays exigent un traitement politique radical et la reconstruction d'un consensus national qui parachèvera le projet national d'édification d'un Etat souverain, démocratique et social tel qu'énoncé par l'appel du 1er Novembre et préfiguré par les résolutions du Congrès de la Soummam ». Il ajoutera que « la raison d'être du FFS est de restituer l'Etat à la Nation à travers la restitution au peuple algérien de son droit à l'autodétermination individuelle et collective.
En tant que parti nationaliste et patriotique qui a toujours mis au-delà de toute considération les intérêts de notre Nation et de notre peuple, nous avons fait de la culture du dialogue, du compromis et de la recherche de consensus les éléments structurants de notre démarche politique », a-t-il lancé d'emblée.
Et d'ajouter que le plus vieux parti de l'opposition continuera dans le même sens afin de trouver une solution à la crise multidimensionnelle que vit notre pays, et pour construire cette Algérie libre et démocratique pour laquelle se sont sacrifiés nos aînés et à laquelle aspirent nos compatriotes.
«Mais nous resterons fermes et intransigeants sur nos convictions et sur nos principes», a-t-il néanmoins nuancé, avant de trancher que « nous ne permettrons à personne d'instrumentaliser notre sens des responsabilités pour nous mener dans des voies sans issue, contraires aux intérêts de notre pays. Pas plus que nous ne permettrons à quiconque de remettre en cause notre autonomie de décision sur quelque sujet que ce soit».
Et de fustiger ce qu'il appelle «les ennemis du politique qui redoublent de férocité et les partisans des regroupements infra-politiques ou parapolitiques qui refont surface, en tentant de raviver les clivages et le spectre de la division, voire même de l'affrontement et de la violence. Au FFS, nous nous inscrivons à l'opposé de ces logiques qui visent à dresser les Algériens les uns contre les autres, et nous continuerons à privilégier la voie du compromis et du dialogue pour sortir le pays de la crise », a-t-il expliqué. Pour lui, seul un processus politique constituant, engagé dans un climat de libertés, permettra de doter enfin la Nation d'une Constitution démocratique qui consacre l'Etat de droit, régule la société et organise la relation entre les pouvoirs, en garantissant leur exercice par des institutions démocratiques légitimes.
Il estime que l'élection de l'Assemblée nationale constituante constitue une échéance incontournable pour sortir du provisoire et des incohérences politiques et juridiques, et rendre irréversible la démocratie dans notre pays. Sur le plan organique, le premier secrétaire national du FFS a appelé les adversaires de la direction nationale à la raison. « Mais nous ne saurons tolérer plus longtemps ces actions fractionnelles, ces usurpations de fonction ou l'occupation illégale de notre siège national », a-t-il mis en garde.
K. A.