Le Front des forces socialistes (FFS), par la voix de son ancien
secrétaire national, Ahmed Djedaï, a déclaré que «certains groupes veulent, par
le biais de leurs relais en Kabylie, créer des troubles et une situation de
violence pour disqualifier les prochaines élections». Et ces cercles qu'il
n'identifie pas peuvent même aller au-delà de la date anniversaire du printemps
berbère et dans la région du centre du pays pour mettre en pratique leurs
plans. Il a exhorté à plus de vigilance pour parer à un tel plan de
déstabilisation de la nation. La participation du plus vieux parti de
l'opposition au prochain scrutin est plus dictée, selon le responsable du FFS,
invité de la radio locale de Tizi Ouzou, par l'attachement à l'intégrité
territoriale, nationale et de la population que par le nombre de sièges à
gagner dans la prochaine assemblée. A ce propos, Djedaï a affirmé que la
société est en état de décomposition et que son parti ira à ces élections pour
remobiliser et réhabiliter le politique, aujourd'hui discrédité, en soulignant
que «nous ne sommes ni des alliés ni des ralliés et, encore moins, des
sous-traitants au système». Il a démenti les rumeurs distillées autour d'un
soi- disant arrangement entre le pouvoir et le parti sur un quota de sièges à
la future assemblée, les mettant sur le compte de ceux qui veulent décourager
les citoyens d'aller voter. Les conditions de préparation des prochaines
législatives encourageraient plutôt à la fraude, selon Ahmed Djedaï, qui relève
l'absence de garanties sur le terrain pour un scrutin transparent d'où
l'éventualité que le FFS se retire de la course si la situation le dicterait.
Abordant le contexte régional, notamment la situation au Sahel, le conseiller
de Ali Laskri a dénoncé l'enlèvement des diplomates algériens au Mali, exigeant
des autorités du pays de tout entreprendre pour les libérer sains et saufs
avant de soutenir que ce qui se passe dans cette zone pourrait constituer un
danger pour notre pays d'autant plus que, selon lui, entre AQMI et le MNLA, la
jonction est établie. L'invité de la radio soutient que les populations de la
région du sud de l'Algérie ont été poussées vers ces groupes en raison de leur
marginalisation en matière de développement. Pour immuniser le pays contre les
dangers qui viendraient de l'étranger, Ahmed Djedaï a suggéré une vraie
ouverture politique et une justice sociale.
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Posté Le : 08/04/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Naït-Ali H
Source : www.lequotidien-oran.com