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Le FFS dénonce des convocations pour interrogatoires Des candidats interrogés par la police et la gendarmerie


Le FFS dénonce des convocations pour interrogatoires                                    Des candidats interrogés par la police et la gendarmerie
Les interrogateurs s'intéressent à des questions comme le niveau d'instruction des candidats, leur choix pour le parti et s'ils se sont déjà rendus à l'étranger.
Dans un communiqué rendu public jeudi, le Front des forces socialistes a dénoncé «les convocations, pour interrogatoires dans les locaux des services de sécurité, des candidats portés sur les listes aux prochaines élections législatives». Le communiqué signé par le premier secrétaire du parti signale que ces enquêtes, «présentées comme administratives, s'apparentent dans la réalité à des enquêtes de police politique et peuvent être considérées comme des entreprises de pression, voire d'intimidation». Le FFS s'interroge : «Mener une enquête administrative sur réquisition des services de la wilaya qui, par ailleurs, disposent de tous les documents exigés par la loi, nécessite-t-il la convocation des candidats pour interrogatoire '» Et de souligner : «Il est à craindre que ces procédés n'entraînent une détérioration du climat, déjà lourd, dans lequel se prépare le prochain scrutin».
Selon le parti, des convocations ont été envoyées aux candidats par les services de la gendarmerie et la police dans différentes wilayas, notamment à Alger, Ouargla et Illizi. Les interrogateurs s'intéressent à des questions comme le niveau d'instruction des candidats, leur choix pour le parti et s'ils se sont déjà rendus à l'étranger. «C'est une pratique qui n'a pas lieu d'être. Les candidats à une candidature pour des élections ou pour tout autre droit constitutionnel des citoyens ne peuvent faire l'objet d'une telle pratique», souligne un juriste qui a requis l'anonymat. Contacté par nos soins, le juriste précise que seule la justice est habilitée à refuser ou geler le droit d'un citoyen, notamment pour se présenter à des élections. «Il s'agit là d'une pratique du système politique qui a toujours existé, consistant à faire des enquêtes sur des personnes nommées à des postes de magistrat ou haut fonctionnaire, mais qui n'a pas lieu d'être.»
Le même juriste indique que ce type de convocations n'a jamais eu lieu auparavant dans le cas des candidats à une élection «c'est une pratique illégale et anticonstitutionnelle». Nous avons vainement tenté, hier, de contacter le responsable de la Commission de surveillance des élections.
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