Algérie

Le FFS appelle à privilégier le dialogue et le consensus



À l'occasion de la célébration du troisième anniversaire du Hirak, le Front des forces socialistes (FFS) constate que l'Algérie est "dans une impasse".Dans un communiqué signé par son premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, le FFS affirme que "l'Algérie est aujourd'hui confrontée à une situation difficile et se trouve dans une étape délicate de son histoire caractérisée par la confusion et l'ambiguïté et marquée par l'exclusion d'une solution politique et des solutions qu'elle apporte dans de nombreux domaines, avec l'absence d'un projet national global et clair".
Pour cette formation politique, outre des problèmes sociaux et économiques, le pays connaît un recul "dans le domaine des libertés" et des "droits de l'Homme".
Il cite par exemple l'augmentation du "nombre d'arrestations", de "poursuites judiciaires et de restrictions quotidiennes qui touchent tous ceux qui ont une vision différente de celle de l'autorité".
Il accuse le pouvoir "d'hypothéquer le droit à la manifestation pacifique, à la liberté d'opinion et d'expression", et d'entraver "l'auto-organisation" et de criminaliser "l'action politique conformément à une stratégie répressive (...)".
Le plus vieux parti de l'opposition rappelle qu'aucune "autorité n'aurait peur de son peuple et ne mobiliserait pour lui tous ses appareils si elle avait répondu à ses exigences et ?uvré pour lui redonner confiance et espoir".
Malgré la mobilisation des Algériens durant les semaines du mouvement populaire, le pouvoir "s'est vite replongé dans ses réactions traditionnelles (...) pour gérer cette étape et imposer ses approches et sa vision sans en référer aux forces vives de la société, ce qui conduira inévitablement à un cycle d'échecs et de gâchis d'opportunités pour le changement et le progrès que la révolution populaire nous a apportés le 22 février 2019".
Malgré une telle situation, le FFS dit ne pas perdre espoir et juge qu'il n'est pas "trop tard" de s'engager "sur une voie nationale unificatrice qui préserve l'Etat national, protège ses composantes et établit une nouvelle ère, celle de l'Etat de droit et de la démocratie (...) qui garantit le progrès et la prospérité pour les Algériens et leur donne la possibilité de participer effectivement à toutes les voies de prise de décisions (...)".
Il a ajouté que "la logique et la sagesse (...) dictent de privilégier le dialogue entre toutes les composantes vives de la nation et de privilégier le consensus à tous les niveaux sur les conditions fondamentales de l'édification d'un Etat de droit doté d'institutions légitimes (...)".
Comme lors des précédents communiqués, le FFS réclame "la libération de tous les prisonniers d'opinion détenus arbitrairement", (...) "l'annulation de toutes les poursuites à leur encontre (...) la cessation immédiate des harcèlements et des restrictions qui affectent acteurs politiques, syndicalistes, associatifs et médiatiques" et "la levée de toutes les restrictions aux libertés collectives et individuelles du citoyen algérien, et l'instauration d'un climat d'apaisement et de confiance (...)".

Ali BOUKHLEF


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