Algérie

«Le FFS a enclenché un mouvement dans la société»



«Le FFS a enclenché un mouvement dans la société»
De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati

Le Front des forces socialistes (FFS) a clôturé hier dimanche, la campagne électorale pour les législatives de jeudi prochain avec une sortie de son premier secrétaire national, Ali Laskri, dans les wilayas de M'sila, Laghouat et Ghardaïa. Mais avec aussi un meeting populaire, à la salle omnisports Saïd-Tazrout de Tizi Ouzou, où les militants et sympathisants présents ont pu découvrir de nouveaux visages qui seront peut-être les futurs dirigeants du parti. Ces mêmes militants et sympathisants qui ont découvert, il y a quinze jours, des têtes de listes de plusieurs wilayas, dont certains (Bordj Bou Arréridj, Ghardaïa, Oran) ont séduit l'assistance par le discours, provocant parfois de l'émotion.Hier donc, c'est un Madani Khoudir, très décontracté, qui a pris la parole pour rassurer les militants et sympathisants de son parti qui s'inquiétaient du peu d'enthousiasme relevé vis-à-vis du scrutin de jeudi prochain dans la wilaya de Tizi Ouzou. «Nous avons sillonné plusieurs wilayas du pays, Annaba, Constantine, Mostaganem et d'autres. L'argument du FFS selon lequel sa participation est tactique, a trouvé tout son sens sur le terrain», dira le secrétaire national à l'université et la recherche scientifique, qui ne manquera pas d'affirmer que la population a réservé un bon accueil aux délégations et aux candidats de son parti, précisant que l'objectif de la remobilisation de la population autour de la chose politique a connu un début de concrétisation sur le terrain, depuis au moins l'annonce de la participation du parti présidé par Hocine Aït Ahmed.«Le pouvoir a tout fait pour empêcher le FFS de participer aux élections, contrairement aux idées reçues et autres analyses préfabriquées», dira encore le jeune responsable du plus ancien parti d'opposition, ajoutant que «le FFS a enclenché un mouvement dans la société» et promet que «l'Algérie va bouger. Elle va bouger avec le FFS qui a l'Algérie dans le sang et non dans les puits de pétrole». De son côté, Hakim Dridi, membre du directoire de campagne de la fédération d'Alger, a été découvert comme bon orateur avec un discours enflammé et offensif. «Un pouvoir qui n'arrive pas à gérer un kilo de pomme de terre, ne peut pas gérer tout un peuple», lancera l'orateur, en arabe populaire et sous les applaudissements de l'assistance qui l'interrompait souvent par les slogans traditionnels du FFS. Pour lui, le FFS «est la seule voie pour un changement politique radical et sans violence, et c'est pour cela qu'il gêne le pouvoir». Rachid Halet, le candidat tête de liste de ce parti dans la wilaya de Tizi Ouzou, prendra pour sa part la parole pour promettre qu'une fois à l'APN, «avec les députés du FFS, le pouvoir sera appelé à s'expliquer, à enlever son maquillage et à faire baisser ses masques». Abordant la menace qui pèse de l'extérieur sur l'Algérie, Rachid Halet récuse l'idée de l'exception algérienne pour affirmer que le changement viendra nécessairement et que «l'ambition du FFS c'est que ce soit le peuple algérien qui fasse ce changement». «Nous ne voulons pas de changement violent parce que nous savons ce qu'il va coûter au pays et au peuple. Il faut s'organiser parce que nous ne pouvons pas échapper au changement», dira encore le candidat de ce parti avec beaucoup de passion.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)