Algérie

"Le FFS a conservé son autonomie"



Le premier secrétaire national du FFS
«Le consensus que prône le parti exige au minimum l'instauration d'un Etat de droit...»
La feuille de route de l'instance présidentielle du FFS «insiste sur la restitution du parti aux militants», a indiqué durant la soirée d'avant-hier le premier secrétaire national de cette formation politique, Mohamed Hadj Djilani. Ce dernier s'exprimait lors de la réunion extraordinaire du conseil fédéral d'Alger élargi aux élus et aux militants. Reconduit récemment dans son poste de premier secrétaire national, Hadj Djilani affirme que «le congrès extraordinaire, tenu en avril dernier, a permis au parti de retrouver son autonomie en déjouant un complot visant à le réduire en un simple appareil et appendice du pouvoir». Il faut rappeler que Aziz Baloul, l'homme fort du FFS depuis fort longtemps, de par son appartenance à ce qui est appelé le «cabinet noir», s'est retiré à la veille du congrès de l'instance présidentielle et la liste des cinq membres qu'il avait parrainée pour pourvoir les postes de l'IP, a été neutralisée par la liste conduite par Ali Laskri et Mohand Amokrane Cherifi. Le FFS considère cet épisode comme un tournant salvateur:«Grâce à la vigilance et à la solidarité de sa base militante(...)le parti a pu prendre des décisions salutaires pour préserver son autonomie, sa vision et ses principes...», a souligné Hadj Djilani. La nouvelle équipe de la direction collégiale du parti a opéré une opération dite d' «assainissement» au sein des instances et structures de la formation, dans le sillage de laquelle plusieurs responsables présentés comme partisans du clan dit du «cabinet noir», ont été écartés et leurs victimes réhabilitées ou repêchées. Ce parti veut notamment soigner son image. «Le FFS restera fidèle à la ligne et au combat de son fondateur et président éternel, feu Hocine Ait Ahmed», a estimé Hadj Djilani. «Je voudrai en cette occasion saluer fortement nos militants et les délégués du congrès extraordinaire qui ont fait de cet évènement une leçon historique de démocratie», a-t-il rappelé. À propos de l'initiative du consensus national lancée en 2015, il a réitéré que «le consensus que prône le FFS exige au minimum l'instauration d'un Etat de droit qui garantira l'ensemble des droits politiques, sociaux, économiques et sécuritaires des citoyens». Ce consensus, poursuit-il, «ne peut se concrétiser que dans le respect des pluralismes politique, linguistique, syndical et des libertés fondamentales». Aux yeux de Hadj Djilani, «la seule issue, face aux dangers qui guettent le pays, réside dans la reconstruction du consensus national entre tous les acteurs politiques et sociaux». Il n'a pas manqué de réitérer l'appel aux forces politiques pour «la préservation de l'Etat social, en s'opposant à l'orientation libérale de l' Etat». Ce parti a déjà mis en garde contre les conséquences de cette orientation de l'exécutif.«Nous continuons d'appeler toutes les forces politiques et sociales à oeuvrer pour la préservation de l'Etat social, en opposition à l'Etat libéral que le pouvoir veut imposer aux Algériennes et aux Algériens», a-t-il souligné. Pour le FFS «la seule solution à la crise qui secoue le pays qui traverse l'une des étapes les plus décisives de son histoire, réside dans la reconstruction du consensus national, entre l'ensemble des acteurs politiques et sociaux». Enfin, sur le plan organique, il a invité les militants et les cadres à faire des sections du parti un espace de débats et d'échanges avec toutes les catégories de la société, notamment les jeunes, les femmes et les syndicalistes.


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