Algérie

Le feu Cheikh Bouâmama reste ancré dans la mémoire de la nation algérienne



"Le feu de la Révolution de Cheikh Bouâmama, un symbole de la résistance populaire qui avait repoussé l'expansion coloniale française dans le Sud algérien, reste vivace dans les âmes et fermement enraciné dans la mémoire de notre nation et de notre histoire", a affirmé samedi à Nâama le ministre des Moudjahidine et Ayants droit Laïd Rebiga.Présidant l'ouverture de la rencontre nationale sur ce symbole de la résistance populaire, qui coïncide avec la commémoration des manifestations du 11 décembre 1960, le ministre a souligné que la rencontre "passe en revue les pages immortelles de l'histoire de la résistance populaire dans notre grand Sud-ouest et son symbole, Cheikh Mohamed Ben Larbi appelé Bouâmama, et constitue l'occasion propice pour rappeler les exploits de notre moudjahid Cheikh, qui a réalisé un projet dont les objectifs vont au-delà des simples victoires sur le colonisateur".
"Les fils et les filles de la patrie sont invités à réfléchir sur la signification des exploits et de l'héroïsme de ce Chevalier austère du désert, qui se distingua par sa perspicacité, qui unifia toutes les tribus et les âarouchs et forma une armée qui défia farouchement les forces coloniales et tira les leçons pour l'unité des rangs et la conjugaison des efforts", a-t-il déclaré.
Et d'ajouter "il incombe au peuple de s'imprégner des valeurs de sa patrie et de les incarner dans son quotidien afin de renforcer sa détermination à continuer à construire et à édifier l'Algérie nouvelle dont rêvaient les martyrs".
Dans ce contexte, le ministre a affirmé que "l'Algérie novembre connaît les défis et les enjeux majeurs qu'elle gère avec sérénité à tous les niveaux, en témoignent les programmes de développement inscrits dans le plan d'action du Gouvernement en application du programme du président de la République et de ses 54 engagements".
"Chacun doit, surtout au vu des circonstances internationales actuelles, redoubler d'initiatives, de volonté et d'efforts pour protéger les acquis de la nation et préserver le caractère sacré de ses institutions", a-t-il insisté à ce propos.
Les communications, lors de la rencontre historique nationale sur la résistance de Cheikh Bouâmama, organisée par le Centre national d'études et de recherches sur le mouvement national et la révolution du 1er novembre 1954, ont été axées sur "la place de Cheikh Bouâmama dans la mémoire populaire des Algériens et la position du Makhzen vis-à-vis de sa résistance entachée de complicité avec le colonisateur français".
Le professeur Hassan Maghdouri de l'Université de Djelfa a souligné, dans sa communication "Une lecture dans le contexte et l'écho de la résistance de Cheikh Bouâmama" que "la révolution de Cheikh Bouâmama était un grand défi à la politique de la troisième République, qui visait à parachever l'occupation globale de l'Algérie, car elle a pu perturber et entraver les projets français dans le Sud-ouest du pays, malgré les pressions du sultan marocain Abdelazziz visant à affaiblir cette résistance".
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Par ailleurs, le ministre a présidé une cérémonie de réinhumation des ossements de deux chouhada au cimetière des martyrs de la commune de Nâama, à savoir Zahzouh Kaddour (1934 -1958) et Ghellab Kaddour (1933-1959). Ces ossements ont été exhumés par la direction de wilaya des moudjahidine dans deux endroits au niveau des zones de Dhaya Rdjem Lagraâ et Machraa Trig dans la daïra de Mecheria.
M. Rebiga a également donné le coup d'envoi d'une caravane de solidarité au profit de 350 familles nécessiteuses à travers les communes de la wilaya et d'un convoi de promotion de circuits touristiques les plus importants qui font la renommée de la région, au profit des représentants d'agences de tourisme et de voyages de différentes régions, ainsi qu'une "caravane de la mémoire" qui permet aux jeunes de découvrir de nombreux sites et monuments historiques et de connaître des symboles de la guerre de libération nationale et des sentiers historiques.
En outre, la délégation ministérielle a assisté, au théâtre régional de Nâama, à la signature de deux conventions, la première entre les directions des moudjahidine et de l'action sociale, visant à permettre à la catégorie des non voyants d'enrichir leurs connaissances historiques à travers des publications imprimées en braille par le ministère des Moudjahidines et des Ayants droit.
Le second accord a été conclu entre la direction des moudjahidine et le Centre universitaire de Nâama, portant sur le soutien et la valorisation de la recherche et des études scientifiques, ainsi que sur le renforcement des efforts des chercheurs pour compléter une base de données spécialisée qui deviendra une matière pour les universitaires et les chercheurs en histoire nationale.
Les activités de commémoration des manifestations du 11 décembre 1960 ont été caractérisées par la présentation d'un exposé honorifique de la série historique "Gloires et héroïsmes" préparé par la direction des moudjahidine, évoquant les événements historiques de la guerre de libération et ses symboles dans la zone 8 de la Wilaya V historique qui s'adresse aux jeunes afin de les relier à leur histoire.
Une copie du livre d'or des martyrs tombés au champ d'honneur dans la wilaya de Nâama (plus de 1.500 chouhada) a été remise au ministre des Moudjahidine et Ayants droit, sous forme d'un grand volume orné des couleurs nationales et relatant des détails de la résistance contre le colonialiste français, depuis son invasion du Sahara jusqu'à l'indépendance du pays.
Le ministre poursuit sa visite de deux jours dans la wilaya en présidant le lancement de la deuxième phase du Championnat national de "Moto-cross" dans la commune de Mecheria, avec la participation de 55 coureurs, ainsi qu'en honorant d'anciens joueurs de l'Equipe nationale de football. Il assistera également à la présentation d'une opérette "Héros de la dignité", en plus d'une visite au musée, à la citadelle et à la zaouia du résistant Cheikh Bouâmama dans la commune de Moghrar.


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