Le feu

Il y a le feu à la maison. Elle brûle de tous les côtés et les sapeurs-pompiers tardent à arriver sur les lieux pour circonscrire le feu.Ce week-end, Hadjout, Annaba, Guelma et Tadjenat, pour ne citer que ces villes, ont pris feu, celui-là même qui sporadiquement touche d'autres villes. Chaud, très chaud avant même que l'été relaie un printemps des plus ardents. Mais qui sont-ils ces pyromanes qui sont à l'origine de ces incendies ' Ce feu saute d'une ville à une autre, se propage telle une épidémie ravageuse, mais on n'en s'inquiète pas pour autant. On laisse faire quand bien même la sonnette d'alarme a été tirée mainte fois. Le football algérien est en feu puisque aujourd'hui, plusieurs villes sont simultanément frappées par la violence. Il y a de quoi s'en alarmer d'autant que la saison tire à sa fin et que tout le monde s'enflamme. Non, non, la maison football est réduite en cendre et personne ne peut prétendre le contraire quand chaque week-end nos stades se transforment en un immense incendie. Cette fois-ci, ça a éclaté un peu partout et cela risque encore de faire tâche d'huile. Mais à qui s'adresser quand les instances sportives se montrent incapables de bouger le petit doigt pour circonscrire ces incendies ' Oui, et il faut l'avouer, la situation est des plus graves et rien, alors rien ne laisse croire à une prise en charge sérieuse de ce phénomène qui empire au fil des années. Faut-il se taire encore plus devant cette violence qui empoisonne nos stades ' La balle est dans le camp de ces instances censées prendre des mesures à même d'atténuer cette ampleur qui fait vraiment peur et donne des sueurs froides. Aujourd'hui, ces quatre villes se sont enflammées et demain, ce seront bien d'autres qui le seront aussi. A défaut de solutions, il ne reste plus qu'à prier pour le salut de ce football, pris dans l'engrenage de la violence. Une violence qui se propage aussi vite que le feu.