Le festival traite les dessous du phénomène

La mer du rêve et de la douleur, image décrite par le thème du colloque sur ce phénomène transcontinental.Tenu à l'hôtel Sabri, en présence d'universitaires, avocats, cinéastes, militants des droits de l'homme et un grand public, des parents de harraga notamment, le temps a été à l'émotion et aux larmes auprès des participants et les témoignages des parents de «harraga», disparus. Axée sur les dessous de cette traversée de la mort et des candidats disparus. Avocat et membre de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme, M.Zerguine Kouceila, a axé son intervention sur le dossier des 400 harraga disparus en mer dont, lui est en charge du dossier de la disparition forcée, en Tunisie depuis 2007.Quant au cinéaste et enseignant au (Crasc) Centre de recherches en anthropologie sociale d'Oran, il a insisté sur l'implication des universitaires pour étudier et analyser ce phénomène. Il rappelle en même temps le rôle que peut jouer le cinéma dans la prise de conscience, quant aux dangers que représentent ces traversées de la mort pour les jeunes.Intervenant sur le sujet, Laetitia Tura, cinéaste française, a évoqué son film «Les messagers». Une réalisation à la mémoire des disparus inconnus. Travaillant sur les migrants subsahariens qui tentent de passer clandestinement, par le Maroc, la frontière espagnole, la scénariste sur le terrain, prend conscience que la disparition des migrants n'est pas uniquement le fait d'accident ou d'un coup du destin, mais parfois est la conséquence d'exactions commises par les autorités. D'émouvants témoignages ont été présentés par les familles et parents de harraga, disparus sans laisser de trace.